velosolex velosolex 18 mars 2011 19:33

Et bien moi je parlais des gens qui sont véritablement pauvres.
Leur nombre ne cesse de croitre, même s’ils ont assez de dignité pour na pas la montrer. Néanmoins, il suffit de voir le nombre croissant de gens allant aux restos du cœur, pour se faire une idée. Et bien des gens ne sont pas acceptés, car ils effleurent juste au-dessus des minimas.
Je parle des gens,même parfois très jeunes, qui faute de soutien familial et de moyen, ne peuvent même pas espérer un emploi. Condition essentiel pour avoir une place dans la société.
Il ne faut pas trop se fier aux statistiques gouvernementales, qui parlent de salaire moyen autour de 1800 euros je crois. Le salaire médian, plus révélateur, se situe à moins de 1400 euros. Ca voudrait dire que la moitié des français vivent au deçà.
 Pas trop mal me diriez vous si ce n’est que l’ hebdo Marianne a révélé ces dernières semaines qu’un quart des français vivaient avec 750 euros par mois.
Ce ne sont que des chiffres après tout, l’essentiel est ailleurs. Et c’est vrai que plus d’un voyageur a été berné par la formidable générosité des habitants du tiers monde qui n’ont pas grand chose mais sont près à vous l’offrir.
Revenez quelques années plus tard, et cette petite communauté unie s’est dissoute avec l’arrivée de l’argent, du tourisme, d’un mode de vie à laquelle elle s’est empressée de répondre en perdant ses valeurs.
A qui la faute ? Au touriste, au système qui permet ce mode d’intrusion, sous couvert de progrès ?
 Lévis-Strauss à dans tristes tropiques vu les choses avec pas mal d’avance sur les autres, à une époque où le colonialisme était encore synonyme de modernité, et sa critique jugée réactionnaire. Il fallait donner aux peuples primitifs le droit de jouir des bienfaits de la modernité, de l’éducation....
On pourrait discourir sans fin ce qu’est la richesse, et la pauvreté. C’était juste un gag ce que je disais sur Rousseau, car il est vrai que tout n’est qu’ajustement, et que l’on ne peut considérer que comme de pauvres hommes tous ces prédateurs aux coffres pleins mais qui veulent continuer à s’empiffrer sans fin.
Néanmoins il faut bien s’en défendre, et ne pas tendre la main au crocodile si l’on ne veut pas se la faire dévorer.
Rousseau a pensé que le bonheur était à hauteur d’homme.
Néanmoins, c’était dans le cours de l’histoire.
Il n’a pas vu les dérives du système.
Sans doute maintenant verrait-il l’intérêt de revenir à une conception collective.
Son message humaniste a néanmoins été entendu par des penseurs essentiels, tel le grand Tolstoï, qui lui même influencera Gandhi, qui lui même influencera Martin Luther King . Ainsi une pensée n’est jamais clause, et rebondit, s’enrichit, comme ces messages finalement qui valent par leur poil à gratter.
A oui, j’oubliais que Rousseau avait été marqué par les écrits d’un tout jeune homme : Etienne de la Boétie, tout juste 18 ans, auteur du discours sur la servitude volontaire, un texte qui n’a pas pris une ride !


Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe