Electric Electric Tof 23 mars 2011 23:03

@Frida

Je n’ai pas voulu opposé un système à l’autre, mais confronter l’occident au réel, au plutonium en liberté, appeler chacun à mettre cette industrie en perspective, qui en cas d’incident, d’accident, de pépin, nécessite de livrer, comme au bon vieux temps des sacrifices au Moloch, la ration de bétail humain pour contenir les risques majeurs.

Le sacrifice des 600 000 liquidateurs, les atteintes au génome, les maladies chroniques, l’affaiblissement global de toute la population, les déplacemenst de masse, le million de russes à vivre encore en terrain contaminé, tel est le bilan de 1986. Il n’y a pas que les morts et les irradiés directs, il y a aussi toute la population qui connait à des degrés divers un affaiblissement de son état de santé général, c’est attesté.

En Russie, les tabous sont levés, les langues déliées, et les russes se revoient 25 ans en arrière en regardant Fukushima.

En 1986, personne n’avait envisagé cette situation. Les papys qui avaient fabriqué le Lunorod, petit robot roulant qui a aluni en 1969, ont été rappelés pour construire les robots qui ont commencé à déblayer le toit du bâtiment, avant de capoter à cause des radiations.

Les protections des personnels été composées d’un costume bricolé avec un assembalge de plaques de plomb de 30 kg.

Tout a été fait dans l’urgence, les bouts de ficelle et la chair humaine grillée.

Alors, non, je ne loue pas ce qu’on fait les soviétiques. Au contraire, ce sacrifice imposé a marqué la faillite de la sûreté du nucléaire civil soviétique, de tout un système, mais a été aussi le marqueur de l’impossibilité de l’intervention de l’homme au contact d’un environnement aussi corrompu, où tout meurt en quelques heures, parfois quelques minutes.

La France en a tiré quelque enseignement en construisant des engins de chantiers, buldozers, bennes, radioguidés et des robots gratouilleurs. Le Japon a décliné notre offre de les utiliser. Nous rejoignons là ce que dit F L Hache, à raison, à propos du secteur privé dans la gestion du nucléaire : une hérésie qui mériterait le bûcher !

Et je le rappelle, la centrale n’est plus assurée depuis 2010, et le total des indemnisations possibles ne dépassera pas 1, 04 milliard d’euro !

Face à ce qu’on voit au Japon, et sans être grand clerc, 4 réacteurs en rideau, dont au moins un, le plus dangereux, complétement ruiné, les pisicnes pleines de combustibles les tripes à l’air, je ne fait que reprendre ce que disent les russes : merde in Japan and run !

De très bonnes infos sur Ria Novosty : http://fr.rian.ru/search/?query=fukushima&p=0

Nous nous rendons compte aujourd’hui être aussi démunis que les soviétiques en 1986 pour faire face çà ce type de situation, mais sans le joker realpolitik immonde qui consiste pour limiter les dégats à envoyer délibéremment des humains se faire rôtir.

Alors, les liquidateurs de Fukushima, combien de divisions ?


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