Surya Surya 3 avril 2011 12:46

Bonjour Fergus, excellent article, et merci pour ce travail de documentation que vous avez partagé avec nous.
Pour ce qui est de l’architecture des maisons closes, Dominitille, je pense que le 9 rue de Navarin dans le 9ème de Paris doit sûrement figurer dans ce livre. Cette ancienne maison close a été citée par François Truffaut, qui a vécu au 33 de cette même rue à partir de l’âge de douze ans. Des passants demandaient parfois aux gamins du coin, dont lui, de leur indiquer le 9, pensant peut être que les gosses du quartier ne savaient pas de quoi il s’agissait. Ca les faisait bien rigoler. Je suis passée devant cette bâtisse en descendant la rue, quand je me suis baladée dans le quartier pour une sorte de pèlerinage de grande fan de Truffaut, et je dois dire que j’ai vraiment admiré la beauté de l’architecture.

Fergus, dans votre article, vous dites en parlant de Degas : "C’est toutefois dans des pastels et des dessins à l’encre, et non sur des toiles peintes qu’il représente ces dames, comme pour établir, jusque dans le choix du support, une hiérarchie dans l’honorabilité.« C’est vrai que les danseuses ont été représentées sur des toiles peintes, mais j’ai vu également des croquis de danseuses à l’encre (ou au fusain peut être ?) mais il s’agit peut être d’études précédant les tableaux ? Sinon, concernant Degas, j’ai trouvé intéressant un commentaire fait sous une reproduction sur wikipedia au sujet de l’influence de la photo sur la peinture (voir l’article lui même) : »Le cadrage serré, la vue en plongée, l’étagère en premier plan révèlent l’influence des premiers clichés photographiques« . Mais là, si la femme est bel et bien représentée nue, il ne s’agit pas de prostitution ou de bordel, car elle fait sa toilette.

Parmi toutes les toiles que vous avez présentées, il y en a que je ne connaissais pas du tout, parmi lesquelles  »Le Salon« d’Otto Dix. Cette toile m’a heurtée et mise mal à l’aise. C’est curieux que ce soit celle là que je trouve choquante. L’origine du monde, que je connaissais mais n’aime pas particulièrement, par exemple, est choquant en ceci que ce tableau est cru, mais bon, il ne fait que montrer l’anatomie telle qu’elle est.
 »Le Salon" montre bien, sous les traits de cette femme fanée, les ravages de la prostitution sur le corps et l’esprit. On se dit que c’est ce qui attend la femme au diadème de plume assise juste à côté d’elle, et ça a quelque chose d’effrayant.


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