slipenL’air 7 avril 2011 13:19

A propos des soupapes de sécurités qui empêchent
nos réacteurs d’exploser Oupps !!!!!!

En juin 1987, Pierre Bacher, directeur adjoint de l’équipement à
l’E.D.F., a exposé la dernière doctrine de la sécurité des centrales
nucléaires. En les dotant de vannes et de filtres, il devient beaucoup
plus facile d’éviter les catastrophes majeures, la fissuration ou
l’explosion de l’enceinte, qui toucheraient l’ensemble d’une « région ».
C’est ce que l’on obtient à trop vouloir confiner. Il vaut mieux, chaque
fois que la machine fait mine de s’emballer, décompresser doucement,
en arrosant un étroit voisinage de quelques kilomètres, voisinage qui
sera chaque fois très différemment et aléatoirement prolongé par le
caprice des vents. Il révèle que, dans les deux années précédentes, les
discrets essais menés à Cadarache, dans la Drôme, « ont concrètement
montré que les rejets — essentiellement des gaz — ne dépassent pas
quelques pour mille, au pire un pour cent de la radioactivité régnant
dans l’enceinte ». Ce pire reste donc très modéré : un pour cent.
Auparavant on était sûrs qu’il n’y avait aucun risque, sauf dans le cas
d’accident, logiquement impossible. Les premières années d’expérience
ont changé ce raisonnement ainsi : puisque l’accident est toujours
possible, ce qu’il faut éviter, c’est qu’il atteigne un seuil
catastrophique, et c’est aisé. Il suffit de contaminer coup par coup avec
modération. Qui ne sent qu’il est infiniment plus sain de se borner
pendant quelques années à boire 140 centilitres de vodka par jour, au
lieu de commencer tout de suite à s’enivrer comme des Polonais ?


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