Gus (---.---.56.79) 9 juin 2005 19:44

« L’attaque générale auquel l’Euro est soumis sur fond d’echec de la Constitution Européenne est d’une autre nature.L’Italie tout d’abord a la nostalgie des dévaluations compétitives qu’elle pratiquait assez régulièrement au grand dam des pays voisins.C’était une méthode commode de corriger sans douleurs pour les populations les déficits budgétaires dont l’Italie-et d’autres pays- étaient coutumier »

Petite précision : la dévaluation n’est pas réellement sans douleur car elle correspond à une perte de richesse pour ceux qui détiennent des actifs libellés en monnaie nationale ou assimilés (actions d’entreprisenationales, obligations, immobilier), c’est-à-dire une majorité de citoyens, et à un renchérissement des exportations pour les citoyens et les entreprises (a contrario, l’Euro fort permet d’avoir des ordinateurs nettement moins chers, car massivement fabriqués à l’étranger). Cela dit, la perte de cet instrument de politique économique est tout de même préjudiciable quand un pays connaît une situation bien moins bonne que celle de ses partenaires pendant une certaine période. On ne peut pas le nier (ce n’est pas le cas si tous les pays connaissent une situation dégradée). Et il faut aussi avouer que l’UE manque d’instruments alternatifs très développés, comme un transfert budgétaire aux pays momentanément en difficulté.

Pour ce qui est de l’inflation, je note que les deux commentaires précédents (peut être juste le dernier en fait) sont incohérents : comment peut on à la fois se plaindre de l’inflation suite à l’introduction de l’euro et préconiser une politique de la BCE qui encourage cette même inflation ???

Dernière remarque : d’après moi, il ne faut pas exagérer la capacité de la BCE à agir sur l’économie réelle (c’est-a-dire à relancer la machine), surtout dans un pays comme la France où la réaction à la politique monétaire est moins rapide que dans d’autres pays comme les USA ou le Royaume-Uni. Cela provient d’une différence de type d’endettement : endettement à long terme et à taux fixe en France contre endettement à court terme et à taux variable aux USA (je sais, c’est un peu schématique). L’argument est assez simple : si la BCE change le taux d’intérêt, les prêts à court terme vont être renégociés plus vite (puisque leur terme est court), et ce d’autant plus que leur taux est variable (changement quasi immédiat dans ce cas).


Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe