Mor Aucon Moraucon 12 juin 2011 19:26

Excellent de nouveau.

Mais permettez-moi une discordance. Vous écrivez : « La certitude de ne pas avoir à répondre de ses propos en se dissimulant sous un pseudonyme, ouvre même la porte à toutes les délires et délits : on le voit sur Internet tous les jours chez des commentateurs masqués sous un pseudonyme. La fiabilité du message de l’Éducation nationale n’est donc pas garantie. » 

S’il est indéniable que cette porte est ouverte, il relève du domaine de la liberté de choix de la franchir ou pas. Par contre, l’anonymat permet, d’une part - et en concédant que ce n’est souvent que paranoïa - la protection de l’intimité, et d’autre part, de désactiver l’argument d’autorité, de permettre aux intervenants de glisser vers l’humour ou même la provocation - pourquoi la diaboliser ? - et aussi de commettre des fautes de goût sans pour autant se voir discrédités dans tous les domaines, publics ou privés ( les paroles volent mais les écrits restent ). Cela permet aussi que Duchemol puisse dialoguer avec un Môssieu, très propre sur lui, à condition, bien sûr, que ce dernier veuille bien descendre quelques marches de l’escabeau de sa bibliothèque.
Personne n’est virtuel dans ce monde. Les propos sont tapés sur un clavier, à moins d’être émis par un logiciel donc reconnaissables rapidement ( pour l’instant ). Les personnes sont traçables et responsables de ce qu’elles disent. Les identités affichées n’apportent pas non plus, dans la plupart des cas, une information fiable de leurs réalités.
Pour terminer, joindre la fiabilité du message de l’enseignant, au caractère public de son identité me semble hasardeux, puisque connaitre le nom ou même l’adresse d’une personne ne renseigne en rien sur son intégrité.
Il en est de même de la sacro-sainte courtoisie, indispensable dans les contacts professionnels, personnels et autres. Mais dans un débat agile, que peut apporter fabriquer des sandwichs courtois avec une tranche de « mon cher », un bloc de savoureuse condescendance, hypocrisie et sophismes divers, complété par une tranche de « cordialement vôtre » ? Ce dernier point ne vise, ni vous, ni personne en particulier, mais il me semble facile d’admettre que ces canapés, sont monnaie courante.

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