guylain chevrier guylain chevrier 23 juin 2011 02:28

Marc Gelone, je crois quant à moi qu’il est possible de faire un « nous » de nos différences à condition de considérer que l’intérêt général y est supérieur ; Celles-ci peuvent néanmoins être entretenues dans la sphère privée, avec une certaine déperdition de génération en génération qui fait que les différences s ’estompent, et c’est bien ce qui s’est passé depuis des siècles sur notre sol et c’est même de ce mouvement d’assimilation dont découle la notion de nation elle-même, par le dépassement qu’elle représente, des particularismes religieux, ethniques ou régionaux.

Le mythe de Thésée unifiant Athènes est l’exact reflet de cela. Il fonda Athènes en unissant des clans aristocratiques convaincus par lui de faire union en faveur d’un bien commun politique, social et culturel, qui leur donnait une valeur supérieure. C’est la même chose avec les populations venues d’ailleurs qui s’agrègent à la France, sous le principe d’égalité et de laïcité, ciments de cette capacité à faire un tout, de faire de gens différents un « nous », à condition qu’ils prennent à leur compte la dimension de la nation.Cela s’apelle l’intégration. Faut-il encore qu’on ne les égare pas dans l’impasse du droit à la différence aboutissant à la différence de droits, organisant la sécession de tous à la façon d’une tour de Babel.


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