baska 27 août 2011 17:01

Senatus, le mot antisémitisme est un terme inadéquat et complètement inapproprié. Jusqu’à la fin du 19e siècle, il n’a jamais été question d’antisémitisme mais plutôt d’anti-judaisme.

Sinon, je me permets de compléter votre liste :
le Dr Roudinesco a écrit : "La haine du juif est très ancienne ; elle est apparue avant l’ère chrétienne, aussitôt que les israélites entrèrent en contact avec les autres peuples. L’anti-judaisme a fleuri sous tous les climats et à toutes les époques ; c’est le seul phénomène historique qui a résisté à l’usure du temps. "(A. Roudinesco : Le Malheur d’Israël, p. 11) ;
- on peut lire dans le livre de Bernard Lazare ceci : "Une opinion aussi universelle que l’antisémitisme, ayant fleuri dans tous les lieux et dans tous temps, avant l’ère chrétienne et après, à Alexandrie, à Rome, à Antioche, en Arabie et en Perse, dans l’Europe du Moyen-âge et dans l’Europe moderne, en un mot dans toutes les parties du monde où il y a eu et où il y a des juifs, il m’a semblé, qu’une telle opinion ne pouvait être le résultat d’une fantaisie ou d’un caprice perpétuel, mais qu’il devait y avoir à son éclosion et à sa permanence des raisons profondes et sérieuses". (Bernard Lazare : L’Antisémitisme, préface). Il explique les causes de l’anti-judaisme : "Si cette hostilité, cette répugnance envers les juifs n’était apparue qu’une seule fois, en un seul pays, il serait facile d’attribuer ce sentiment à des causes seulement locales. Mais cette race a été un objet de haine pour toutes les nations dans lesquelles elle a pu s’installer. Étant donné que les ennemis des juifs appartiennent à diverses races, se situèrent sur des territoires très éloignés les uns des autres, gouvernés sous des lois différentes et par des principes opposés, n’ayant pas les mêmes coutumes et étant d’esprits différents, ne pouvant donc à l’évidence avoir un même jugement sur un sujet quelconque, il s’en suit que les causes générales de l’antisémitisme ont nécessairement du toujours provenir d’Israël lui-même, et non de ceux qui s’opposèrent à lui." (Bernard Lazare, ibid. p. 78). 


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