Commentaire de bruno
sur Lyon-Saint-Etienne à grande vitesse : les idées fusent


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bruno 18 juin 2008 20:13

Les calculs ont été faits (pas par nous, par les ingénieurs Suisses, et ils les ont certainement mieux fait que nous ne l’aurions fait) pour une vitesse de 323km/h, un véhicule de 65m de long et de capacité 208 passagers, un tunnel de 5m de diamètre intérieur : à cette vitesse, la consommation prévue par le modèle aérodymanique est de 1,2 MJ/km, quand celle d’un TGV à la même vitesse est d’environ 2,4 MJ/km. L’intérêt n’était pas de mettre en compétition les deux systèmes (un TGV en tunnel entre Lyon et Sain-Etienne serait une aberration compte-tenu du coût du tunnel qui serait nécessaire (deux tubes de 10m de diamètre, ce diamètre est élevé en raison de l’effet de souffle, et un TGV en surface nous ramène aux problèmes de relief et de manque de place).

Au niveau fiabilité, c’est effectivement un problème potentiel puisqu’une telle infrastructure n’a jamais été construite, mais la sustentation magnétique est un concept bien maîtrisé à l’heure actuelle. La combinaison de plusieurs technologies innovantes (sustentation magnétique, atmosphère partielle) crée cependant un risque puisqu’elle n’a jamais été réalisée encore (un tronçon test de moins d’un km sera réalisé en 2009 pour valider les théories relatives au Swissmetro). 

pour la sécurité, nous avons identifié trois risques principaux : dépressurisation de la rame (comme en aérien), panne d’électricité, incendie.
Pour le premier, les pompes à vide peuvent marcher dans les deux sens et permettent de remettre en pression suffisante le tunnel en 90 secondes. Pour le deuxième, des batteries embarquées amènent le train jusqu’à la sortie la plus proche (puits d’exploitation ou gare) puis les passagers sont évacués. Pour le troisième, l’accent est mis sur la prévention (matériaux ignifuges, systèmes d’extinction, etc.) et s’il y a un incendie, le train continue à avancer jusqu’à la sortie la plus proche de la même manière que pour un tunnel ferroviaire classique.

La maintenance est assurée grâce au système de barillet (comme un revolver) en gare, qui permet d’atteindre troies voies : Les deux voies exploitées et une voie de garage. De plus, le barillet contient un véhicule supplémentaire prêt à rouler.


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