Commentaire de Blé
sur Les invisibles donnent de la voix


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Blé 6 novembre 2008 06:08

L’individualisme forcenée de notre société fragilise encore plus les "pauvres".

La pauvreté en soi n’est pas source de désespoir, car même en étant pas riche, il est possible de trouver des moments de se cultiver en sortant, en rencontrant les autres etc... La pauvreté ce n’est pas la misère qui elle exclut, met la personne en situation de survie, d’insécurité, modifie sa perception du monde. Cette situation capte beaucoup d’énergie et rend tout très difficile.

Bien sûr qu’il faut la complicité de tous pour maintenir cette situation, en premier lieu les syndicats qui défendent mollement les "sans emplois". Beaucoup de pauvres ont intégré ce que le libéralisme sauvage souhaite, c’est à dire qu’il faut que les pauvres admettent que les choix politiques sont "bons" et s’ils n’y arrivent pas c’est de leur faute (aux pauvres).

 Si 100 ou 150 personnes pacifistes se tenaient devant les ANPE et les ASSEDIC tous les jours, juste pour montrer qu’ils ne sont pas dupes, qu’ils savent qu’ils sont victimes d’un choix politique et économique.
Redevenir visibles, c’est dire que les chômeurs et les RMistes font partis intégrante de la société pour la maintenir en l’état actuelle des choses.

Pour que les riches continuent à s’enrichir, il sera de plus en plus nécessaire d’appauvrir le plus grand nombre. L’état étant privatisé (ceux qui nous gouvernent, gouvernent pour leur caste), notre pays n’a plus rien de démocratique ni de républicain, les salarié-e-s qui ont encore de quoi vivre devraient réfléchir car tôt ou tard ce sera leur tour.

La casse du droit du travail et du droit du citoyen est déjà bien avancé.


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