Commentaire de Voltaire
sur Les Shadoks sont-ils au pouvoir ?


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Voltaire Voltaire 17 décembre 2008 15:00

L’article est bienvenu, car il illustre l’absurdité de vouloir à tout prix transférer certaine idéologie politique à des systèmes qui ne s’y prêtent pas.

Entendons-nous :


- J’ai plutôt un avis favorable lorsque le président de la république, quel qu’il soit, souhaite dynamiser notre administration publique par un système d’évaluation de ses performances. A ce titre, malgré toutes ses (nombreuses) imperfections, le système mis en place lors du quinquennat précédent sur la LOLF (loi organique relative aux lois de finances) était un progrès par rapport à la culture précédente.


- J’ai aussi une certaine admiration envers notre ministre actuel de la recherche et de l’enseignement supérieur, qui a, là aussi parfois imparfaitement, eu le courage de s’attaquer à des réformes nécessaires au niveau de l’université


- Enfin, malgré tout ce que l’auteur à pu en écrire, je constate que l’actuelle présidente du CNRS a su mener sa barque malgré des temps agités pour maintenir à flots un CNRS souvent menacé.

Mais, comme vous le faites remarquer, le discours du président de la république démontre une méconnaissance profonde de notre système de recherche et de son fonctionnement. Pire, car finalement peut-on reprocher au Président de ne pas tout connaitre de l’un des nombreux rouages du pays, ce discours suggère à la fois une attitude et une volonté mal placée de ses conseillers en la matière.

Faut-il réformer le CNRS : sans aucun doute. Faut-il ouvrir davantage les comtés d’évaluation à des personnalités extérieures : c’est une évidence. Le CNRS est-il pour autant ce monstre archaïque et tellement inefficace qu’il mérite d’être jeté en pâture à l’opprobre nationale ? Vous avez justement démontré le ridicule de cette idée. Le CNRS demeure un instrument unique, aussi bien en termes de visibilité internationale que par la qualité de sa recherche. On peut, on doit l’améliorer, mais de là à le jeter aux orties...

En réalité, les organismes de recherche français sont de bonne qualité. Ils doivent être réformé pour plus de souplesse, mais constituent un socle indispensable de notre système de recherche. A juste titre, le gouvernement avait souligné la nécessité d’améliorer la recherche universitaire. En aucun cas cela ne doit passer par la disparition de ce qui fonctionne... Et rappelons qu’aux États-Unis, de tels organismes existent bel et bien (DoE, NASA...).

 


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