Commentaire de eric
sur Comment et jusqu'où dire « non » en famille ?


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eric 26 avril 2010 09:58

Trés vaste sujet !, mais votre problématique me semble entachée de préjugés. Est ce que vous ne partez pas de l’idée que la rupture est souhaitable en soi ? Ne négligez vous pas le fait qu’apprendre à dire non, peut notamment s’apprendre en famille ? Je pourrai vous en dire des kyrielle sur ce sujet qui est je crois au cœur de l’actualité, de la société et, entre autre, de la différence gauche droite. Il concerne la transmission, le passage entre générations, la conception de la liberté etc...Il me semble qu’il y a une grande différence entre un modèle judéo chrétien quelque chose... qui trouve la liberté dans le fait d’assumer consciemment, de s’approprier des déterminismes, quitte à les réévaluer et un modèle de soit disant rupture qui peut laisser en pratique dans l’ignorance de ses propres déterminismes.
Il me semble qu’il y a des grandeurs complémentaire entre le combat plus tôt de gauche d’une sorte de refus à tous prix de l’hétéronomie et la tradition plus tôt de droite sans doute de recherche de liberté dans une hétéronomie assumée et libératrice. Il y a un effort prométhéen dans le premier, mais qui à mon avis peut facilement déboucher sur une impasse notamment par renoncement à une part de soi mais également en laissant l’individu assez désarmés face à des hétéronomies de remplacement.

Quoi qu’il en soit, il y a quelque part une étude sur internet qui donne un aperçut des résultats. Je crois que cela concernait les enseignants au niveau universitaire. Les enfants de famille de droite ont une très légère tendance à être à droite qui se manifeste par le fait qu’ils sont globalement un peu moins à gauche que l’ensemble de la profession. En revanche, les enseignants issus de famille de gauche se trouvent choisir très massivement la gauche.

Dan mon esprit, cela s’interprète comme le fait qu’une éducation de droite en principe soucieuse de transmettre une tradition prédisposerait à une certaine liberté de choix, là ou une éducation de gauche, en principe supposé conduire à refuser certaines formes d’autorité conduirait à un certain conformisme....

Pour caricaturer encore plus, je dirai qu’une éducation chrétienne, en plaçant la source d’e l’autorité au delà de toute manipulation humaine, conduit à relativiser les autorités de ce monde, là ou une éducation de gauche de type gnostique conduit à chercher qui a « raison » et alors à risquer de pouvoir se soumettre assez aveuglément à des soit disant vérités humaines avec d’autant plus de dévotion qu’on à le sentiment de les avoirs librement choisies et l’immense difficulté que l’on a à en sortir dés lors qu’objet d’un choix existentiel, elles sont constitutive d’une personnalité un peu désincarnée.


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