Commentaire de eric
sur Comment et jusqu'où dire « non » en famille ?


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eric 26 avril 2010 19:17

La réponse est « in the Book » !

Je reviens vers vous et vos questions. Elles me posent elles mêmes beaucoup de question. Dans leur formulation elles me semble partir d’une vision de la famille très restreinte, partielle, orienté et peut être significative.

Il n’y a pas réellement de « modèle » parental : deux parents, éventuellement très dissemblables, avec leurs différences et qui évoluent dans la vie.

Il peut y avoir une culture familiale, des orientations, des choix, des discours, évolutifs.

 On n’obéit pas ou non à un modèle, on s’en inspire, on s’y conforme, on le rejette on s’y oppose Ce n’est ni nécessaire ni utile ni inutile ni respectueux ou irrespectueux, c’est un choix. Dans tous les cas de figure, on se détermine par rapport à lui ce qui lui donne une importance centrale dans l’existence.

 Les bonnes relations avec les proches ne sont pas liées en général au fait que l’on soit différent ou semblables mais au fait que l’on s’apprécie, s’aime ou pas. La question pourrait être posée par quelqu’un qui ferait le constat qu’il a des difficultés relationnelle et qui en cherche la cause et se demande, est ce parce que je suis différent ? je suppose que se demander d’abord quel rôle on a dans la relation et ce qu’on fait pour qu’elle existe pourrait bien être plus important que dans rechercher des causes externes.

 Les règles de la vie en commun, que ce soit dans une famille ou une société, sont faites en générale pour faciliter le vivre ensemble. Il n’y a pas de limite à leur transgression dans un cadre familiale parce qu’on n’est pas obligé de vivre ensemble, de se fréquenter. Si on souhaite conserver une famille, c’est évidemment à chacun d’évaluer les effort, les compromis qu’il est prêt à faire pour maintenir la relation. En particulier, est ce que des choix politiques sont plus important pour lui que le  maintient de la relations familiale. Si oui, grand bien lui fasse et, au moins à mon sens tant pis pour lui….Moins d’ailleurs parce qu’il se prive d’une famille, et cela peut avoir ses charmes, que parce que ce n’est ni une grande preuve d’intelligence ni surtout de grandes qualités humaines.

 Les limites à la transgression de la loi, qui est la règle du vivre ensemble en société sont également fixées par la loi. Leur limite est une affaire de conscience et de responsabilité.

L’apprentissage des compromis du vivre ensemble familial prédispose vraisemblablement à un bon respect des règles sociales, mais également à être plus susceptible de les transgresser quand cela est vraiment nécessaire

Ce qui est frappant dans la liste des « justes » les gens qui ont sauvé des juifs pendant la guerre en transgressant les lois, c’est qu’ils appartiennent très majoritairement à des milieux très ancrés dans des familles.

Il est non moins frappant de constater le nombre de personnes ayant subi des « absence de famille « dans la petite et grande criminalité et dans les troubles du comportement social, depuis les « incivilités » jusqu’aux crimes.

 La question 5 me paraît mettre le doigt sur quelque chose d’important. Elle présuppose une « tutelle familiale ». Elle provient donc de gens ayant perçut comme telle le type de relation qu’il connaissaient dans leur famille. La seconde partie laisse penser à des gens qui auraient rompus avec leur famille et se seraient trouvé un peu paumés, se réfugieraient dans des consommation, diverses. Je crois que ce genre de chose existent. Les dé tricotages familiaux peuvent fragiliser les individus.Voir plus haut.

 Il n’y a pas une société de l’enfant roi, il y a des familles de l’enfant roi d’autres pas ou moins.

Restaurer l’autorité familiale ne veut rien à dire à mon sens. Cela sous entendrait une intervention extérieure pour redonner la volonté ou le goût à des personnes qui ne souhaitent pas porter cette autorité de l’exercer quand elle est nécessaire ? Comment ?

 Ce questionnaire me paraît caractérisé par une vision pathologique et unidimensionnelle de la famille. Il me paraît un peu contenir les réponses dans les questions. Passer un peu à coté de ce qu’est une famille.

Un peu comme si il provenait de gens ayant eu des difficultés familiale et en ayant une approche très nombrilique de la question

 La famille est un lieu de relation, de transmission d’amour de partage, d’autorité, de conservation et d’innovation, de solidarité et de rivalité, de gratuité, de différence et d’identité à tous les sens du terme. Il peut y avoir des bons moments d’autres plus difficile. Il peut y avoir une « tutelle « parentale » à certains ages et pas toujours de façon illégitime comme il peut y avoir une dépendance de parents âgés soucieux de voir enfants et petits enfants. Pour toutes ces raisons, vos questions me semblent un peu sans objet.

 Pour conclure, je dirai que la Bible apporte des réponses très claires à toutes ces fausses question, et comme d’habitude, elle le fait au futur qui est la forme de la promesse. Tu quittera ton père et ta mère sous entendu, tu deviendra une personne,responsable, adulte libre. Tu honoreras ton père et ta mère, et non pas, notez le bien, tu aimera ou tu obéira. Tu pourra les aimer ou non, leur obéir ou leur commander, l’essentiel est de les honorer, c’est à dire de respecter leur propre liberté en les acceptant comme ils ont pu être et quoi qu’il aient pu être, notamment parce que, pour le meilleur et pour le pire, ils sont au moins une part de toi même. Or, comment accomplir la promesse de s’aimer soi même , tu aimera ton prochain et tu t‘aimera toi même, si tu n’est pas au moins réconcilié avec cette part de toi même que sont tes parents ?


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