Commentaire de epapel
sur La nécessaire régulation de l'immobilier en France


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epapel epapel 14 décembre 2010 15:46

dans ce cas, la rareté d’un bien fait qu’il est plus cher. (c’est effectivement le cas hors bulle, et quand le marché fonctionne ’normalement’).
en conséquence, quand le nombre de transactions augmente, les prix devraient baisser (moins de rareté), alors que quand le nombre de transactions diminuent, les prix devraient augmenter.

Vous confondez rareté relative et rareté absolue, c’est la rareté relative qui fait qu’un bien est cher, la rareté relative est le fait que la demande est supérieure à l’offre disponible. Il existe nombre de biens rares dans l’absolu mais qui ne valent rien car ils intéressent peu de monde ou sont de faible utilité (déchets nucléaires). Inversement, des biens très abondants en valeur absolue peuvent être chers parce que la quantité proposée ne couvre pas la demande et qu’il sont vitaux (énergie, alimentation, eau, minerais).

La corrélation entre le nombre de transactions et le niveau de prix dépend en partie du contexte. Prenons par exemple le déploiement d’une nouvelle technologie qui intéresse un grand nombre de personnes :
- tant que la croissance du marché reste élevée ce qui correspond à une forte demande insatisfaite les prix resteront élevés car les opérateurs n’auront aucun risque d’invendus, on a bien là un nombre de transactions élevé et des prix élevés
- vient un moment ou le marché arrête de croître, la concurrence s’intensifie et donc les prix baissent alors que le nombre de transactions reste au même niveau donc élevé.

Inversement, un marché en décroissance c’est à dire un nombre de transactions en baisse par exemple suite à l’obsolescence d’un produit est accompagné d’une baisse de prix, mais si on casse les prix (soldes) cela peut entraîner ponctuellement une augmentation des transactions.

Et aussi du mode d’organisation du marché, par exemple :
- en situation de monopole ou de cartel les prix ne dépendent pas du nombre de transactions
- dans les organisations verticales on peut constater des prix bas en amont (contrôle des producteurs) et des prix élevés en aval (contrôle des consommateurs) donc pour un même nombre de transactions


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