Commentaire de easy
sur Espéranto et décroissance raisonnée


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easy easy 14 juin 2012 22:10

Détour original pour parler de l’esperanto
Mais pas convaincant.

Peu importe la qualité ou non d’un discours qui en ferait la promotion, il restera vain.

Il me semble que ses inventeurs ont dénié un fait sourd de l’humanité

Les hommes (et les bestioles sans doute) tiennent à un cloisonnement des communications (toutes les formes et moyens de communication)

Cette assertion peut sembler fausse, (d’autant que je crois être le seul à la poser) au regard des millions de personnes qui font l’effort d’apprendre une langue étrangère.

Le fait que des gens apprennent une autre langue signifie non pas qu’ils veulent pouvoir communiquer avec les locuteurs de cette langue mais le fait qu’ils veulent primo percer le code d’accès à ce groupe, secundo qu’ils veulent entrer dans ce club et faire alors partie des rares à y être entrés par mérite.

Le Vietnam fait les 3/4 de la surface de notre hexagone. Sur les 90 millions d’hab. 85 sont composés des Viets qu’on voit à Paris et qui parlent donc viet (selon trois déclinaisons selon qu’on vient du sud, du centre ou du nord). Les 5 autres millions, c’est 53 ethnies ayant côtoyé les Viets depuis la nuit des temps mais parlant chacune une langue particulière.
ILS NE VEULENT PAS parler la même langue.

Bon, dans ce genre de cas, on ne voit pas où se trouve la raison. On n’en voit pas de certaine. On ne peut que conjecturer.

En revanche, il existe des cas où le cloisonnement volontaire est bien mieux compris. C’est le cas au Tibet et au Népal où plein de gens n’ont d’autre activité que de commercer c’est à dire partir en caravane de yaks à travers monts et vaux et revenir avec de la marchandise introuvable sur place. 
Dans chaque village, il y a déjà un dialecte mais au sein de chaque village, il y a encore des cloisonnements car les commerçants tiennent à pouvoir discuter affaires entre eux sans être compris des clients. 
Pire, Ne voulant pas que d’autres commerçants, concurrents donc, comprennent leurs manigances, ils sur-cloisonnent encore. Ils sont alors parfois dix seulement à parler une langue très secrète. 

De même que les Européens centraux apprenaient le français pour accéder au langage diplomatique, on n’apprend l’Anglais pour pouvoir conférencer et faire alors partie des initiés de la haute économie, non pour papoter avec les péquenots de l’Alabama

L’esperanto étant trop facile et étant proposé comme code commun unique (un seul club = zéro club) personne n’en veut.

Toute langue est initiatique et élitiste



(Les parisiennes du secteur Neuilly Passy parlent une langue bien à elles et elles détectent ainsi immédiatement qui n’est pas de leur société. C’est pareil entre gens de FO ou Lutte Ouvrière, c’est pareil entre médecins, entre avocats, entre psychanalystes. Et bien entendu entre caillera)



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