Commentaire de REMY Ronald
sur Le manifeste citoyen


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REMY Ronald REMY Ronald 18 mars 2014 20:24

Bonjour « spartacus ».
Vous avez repris les accusations du Parti républicain soufflées en coeur par les banques spéculatives coupables : 
« La faute aux foyers qui empruntent trop et ne savent pas lire les contrats ».

Effectivement, il y a sous cette accusation un fond de vérité : 
Les dossiers suspects, accusés de laxisme financier coupable (dans le cadre de la politique de soutien à l’accès à la propriété sous l’aire Clinton, avec les banques Danny Mae et Freddy Mac comme soutien) ont été trop nombreux. Ils ont été estimés à 360.000. C’est énorme. D’où l’enquête qui avait diligentée à juste titre.

Néanmoins, ces dossiers « laxistes » qui n’ont pas tous fait l’objet de condamnation à postiori représentaient moins de 4% des biens immobiliers saisis.

La première origine de la crise a été un revers spéculatif magistral. Certaines banques avaient jusqu’à 90% d’actifs investis dans la spéculation. La spéculation ne crée pas de richesse. Elle a comme seule but d’alimenter une vaste bulle en revendant plus cher ce que l’on a acheté moins cher quelques mois ou nano-secondes plus tôt (via les ordinateurs les plus rapides travailant 24h sur 24). C’est de la délinquence en col blanc. Surtout quand la banque utilise de l’argent qui ne lui appartient pas (la quasi-totalité des délits financiers observés)

La deuxième origine de la crise repose sur l’arnaque des prêts à taux variables qui permet à une banque de se refaire d’une mésaventure speculative sur le dos des emprunteurs immobiliers qui n’ont rien à y voir. 90% des foyers saisis auraient pu conserver leur toit et continuer à payer leurs mensualité si les intérêts n’avaient pas augmentés. Les saisies sur une véritable base économique (incapacité de payer en raison d’une baisse de revenus ou du chômage) étaient inférieures à un million de foyers.

Il est abusif de mettre sur le dos des banques semi-privées Danny Mae et Freedy Mac (chargées de soutenir les achats immobiliers) une crise financière dont les bases ont été démontrées comme d’origine strictement spéculatives, émanant des banques privées.

Sans vouloir polémiquer sur l’incroyable propagande à la Joseph Goebbels pratiquée par les banques fautives (lamentablement prises la main dans le sac d’une spéculation démentielle avec de l’argent qui ne leur appartenait même pas), il est anormal que ces banques privées aient été impunies et renflouées avec nos impôts.

Nationaliser et virer les responsables s’imposait. Même la libérale Grande Bretagne ne s’est pas gênée pour le faire.

On ne pourra jamais réunir 100 % des électeurs sur quoi que ce soit.Surtout des Français.
Cependant, au vu de ce qui s’est passé, afin de ne pas recommencer les mêmes erreurs, il faut que l’action citoyenne génère un consensus global pour obtenir au minimum deux choses :

1°) Retrait du statut de banque aux organismes majoritairement spéculatives. Retour du service public bancaire dans le soutien l’économie réelle (privatisé ou non, avec une éthique précise et cahier des charges mieux encadré) 

2°) Interdir les prêts exotiques, toxiques, arnaques. Même des municipalités se sont faites avoir avec (plus de 2.000 dossiers contentieux). Retour systématiquement aux prêts à taux fixe. Telle est la logique. Telle est la jurisprudence. (Une logique et une jurisprudence que combat ouvertement le gouvernement Hollande).


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