Commentaire de La Plume à Gratter
sur Valls à deux temps : « mon adversaire, c'est le monde de la finance », qu'il disait !


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La Plume à Gratter La Plume à Gratter 28 août 2014 10:47

Je ne suis pas « du côté du FN », mon cher Piotrek, je suis du côté de la France.

Je suis pour la souveraineté nationale en matière de politique économique, sociale, migratoire, diplomatique. Je suis pour l’indépendance nationale en matière de défense. Je suis pour une école qui instruit et non pas qui rééduque (mal en plus). Je suis pour une justice qui punit et des forces de l’ordre qui le font respecter. Je suis pour qu’on prenne plus à ceux qui se goinfrent de fric pendant que le peuple trinque, mais je suis contre l’assistanat systématique qui enferme dans la dépendance. Je suis contre la « charité » d’état, mais pour la justice. Je suis pour l’arrêt de l’immigration de masse qui (et ce n’est pas la faute de ceux entrent chez nous mais bien de ceux de droite ou de gauche qui les font ou les laissent entrer) change radicalement et à mon sens très dangereusement le corps social, la nature (et j’ose même dire l’identité) de ce pays. Je suis contre tous les communautarismes, musulman, juif, LGBT, « black » version CRAN, etc. Je ne reconnait (comme notre constitution) qu’une communauté, la communauté française. Je me fous de la couleur des gens, blancs, noirs, jaunes ou verts à pois roses du moment qu’ils se sentent profondément français, sans fierté déplacée ni arrogance, mais sans honte non plus, et qu’ils défendent notre façon de vivre, notre histoire et notre culture.

Je suis contre l’Union Européenne telle qu’elle nous est imposée et qui nous opprime. Je suis contre la forfaiture du Traité de Lisbonne. Je suis contre l’UMPS qui applique rigoureusement ou presque la même politique européiste et antinationale depuis plus de trente ans, avec les résultats délétères que l’on sait. Je suis radicalement pour la sortie de l’Euro, et de l’UE si elle ne mue pas radicalement dans les prochaines années. Je suis contre l’obligation faite à l’état d’emprunter sur les marchés financiers, nous plongeant dans le puits sans fond de la dette publique. Je suis pour la défense de l’industrie française (enfin ce qu’il en reste), pour les nationalisations même provisoires si nécessaire pour éviter la vente à la découpe de nos bijoux de famille. Je suis pour la défense radicale de la paysannerie française. Pour l’autosuffisance alimentaire de pays. Je suis CONTRE la finance, pour la mise au pas des banksters.

Je suis pour que la démocratie redevienne ce qu’elle doit de tout temps être  : le gouvernement du peuple, pour le peuple, par le peuple. Et je suis pour que ce changement intervienne le plus vite possible, c’est à dire avant qu’il ne soit trop tard...

Pour cela, en dehors d’une révolution, dont on sait toujours où elle commence mais jamais où elle finit, nous n’avons que le bulletin de vote. Qui dans le paysage politique présente un programme, une structure et un électorat suffisamment développé pour porter ce combat ? Et ne me parlez pas du DLR de Dupont-Aignan ou pire encore l’UDR de Asselineau !

Dupont-Aignan dit presque rigoureusement la même chose que Marine Le Pen, mais en prenant des gants, et représente à peine 3% de l’électorat. Asselineau est formidable quand il s’agit de dénoncer les travers de l’UE, mais il se prend pour ce qu’il n’est pas, un homme politique capable d’incarner un combat titanesque. Son électorat représente encore moins. La politique, cela s’incarne. Qui dans le paysage politique peut nous permettre d’envisager un victoire dans les dix ans qui viennent ? Quel parti ouvertement souverainiste dépasse aujourd’hui les 20 % ? Combien d’années lui a-t-il fallu pour cela ? On attend encore trente ans ?

Je ne suis pas et ne serai pas au FN. Marine Le Pen a évidemment des défauts, comme tout le monde. Elle n’est pas le général de Gaulle (qui avait aussi ses défauts), mais qui l’est ? Le FN a des travers, comme tous les partis. Mais au lieu de lui taper dessus avec tous les oligarques de l’UMPS, pourquoi ne pas chercher à les amender, à discuter avec lui, à conclure pourquoi pas un accord de gouvernement, pour apporter au combat au lieu de lui nuire, pour aller dans le bon sens, au lieu d’aller dans le mur ? Notre division ne sert que ceux qui nous bafouent depuis trop longtemps. Et vous voulez continuer pendant que la France se noie ? Les gaullistes et les communistes ont su travailler ensemble dans le CNR après la libération, et le FN, DLR, l’UPR et autres micro partis ne seraient pas capables de le faire ? Lamentable ! Car pendant ce temps-là, le saccage continue !

Quand à Nigel Farage, c’est effectivement un tribun qui nous procure de délectables moments à l’assemblée européenne, mais au cas ou vous ne l’auriez pas remarqué, il est britannique. Donc je ne vois pas en quoi il pourrait être une solution pour nous. De plus, il est nationaliste, certes, mais ultralibéral. Ce qui n’est absolument pas mon cas.

Amitiés

Marc LEROY - La Plume à Gratter


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