Commentaire de Pierre Régnier
sur Ce n'est plus suffisant de clamer que ces crimes n'ont rien à voir avec l'islam


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

Pierre Régnier Pierre Régnier 31 janvier 2015 19:09

 

Si maintenant je veux voir, sur le long terme après les massacres des 7, 8 et 9 janvier, le traitement de la violence religieuse par les acteurs politiques et religieux de France je ne peux qu’être toujours aussi pessimiste  : rien n’annonce qu’on va enfin chercher sérieusement à désacraliser la violence religieuse, comme je le demande depuis plus de 20 ans.

 

Le « fait religieux » qui sera enseigné dans les écoles (sur initiative, naguère, de Régis Debray) n’ira évidemment pas dans ce sens quand cet enseignement sera mis en application par Najat Vallaud-Belkacem, puisqu’elle est tout aussi engagée que Jean-Luc Mélenchon et toute la fause gauche dans les tricheries de la fausse laïcité.

 

On ne peut attendre que soit enseigné comme faits religieux théologiques la croyance judaïque et chrétienne en une prétendue bonne violence prétendument voulue par Dieu à l’époque de l’Ancien Testament (théologie indirectement criminogène) et la croyance en une prétendue bonne violence toujours demandée aux musulmans pour la totale conquête du monde au profit du Dieu de l’islam (théologie directement criminogène).

 

Il n’est pas inutile que je reproduise ici le début de mon article titré Benoît XVI, premier responsable de la violence religieuse (le titre était une provocation à la réflexion pour mes amis chrétiens : échec total à ce jour) :

 

 

BENOÎT XVI, PREMIER RESPONSABLE DE LA VIOLENCE RELIGIEUSE

 

La religion du XXIe siècle sera violente ou ne sera pas. Tel est le choix des institutions qui dirigent le monothéisme.

Violente ou pas n’est pas le problème. Telle est la position du reste de la société.

 

Dans le dialogue avec son père Jean-François Revel, le moine Matthieu Ricard écrit ceci : "Le Dalaï-lama ne cesse de souligner que toute religion pratiquée selon son esprit a pour objectif le bonheur des êtres et se doit d’être un facteur de paix. Le message de Jésus-Christ est un message d’amour et l’un des sens du mot « islam » est « paix ». Les violences et les exactions commises au nom de la religion, et l’utilisation des religions pour accentuer les divisions entre les peuples ne peuvent donc être que des déviations" (Le moine et le philosophe, Nil éditions, Pocket 1999).

 

Bien entendu, en disant cela le Dalaï-lama est parfaitement sincère, comme la plupart de ceux qui disent habituellement la même chose. Mais la « pratique selon son esprit » n’est qu’un voeux pieux et la conclusion qu’il en tire une contre-vérité. Tous les monothéismes continuent d’affirmer que Dieu a bien, en plus de ses appels à la paix, commandé des « exactions », des maltraitances, des violences, des guerres, des massacres de peuples entiers, ou de catégories entières de la population de la planète.

 

Le judaïsme, le christianisme et l’islam, dans toutes leurs composantes, l’affirment explicitement. Le quatrième monothéisme, le bahaïsme - ou, comme préfèrent le nommer ses adeptes, la « Foi bahaïe » - adhère à la même conception duale que ses prédécesseurs mais, en quelque sorte, « par défaut ». Il ne rejette pas explicitement son volet criminogène, il se contente de ne pas l’enseigner comme une vérité définitivement acquise ayant, dans les faits, la valeur d’un vrai dogme.

 

Les autres religions du Livre le font et, donc, les « exactions », les violences et "les divisions entre les peuples« pratiquées au nom de la religion ne sont pas du tout des »déviations". Il faut dire ici bien fort que les croyants fanatiques passant à l’acte criminel effectif « ont bon dos », et que les institutions de leurs religions respectives devraient, dans une société où la Justice profane serait réellement indépendante et objective, assumer au moins partiellement la responsabilité de leur crime.

 

Car ce sont bien ces institutions qui ont directement préparé le criminel à son crime en lui enseignant la prétendue double et incohérente volonté du Dieu de la Bible et du Coran : tu aimeras ton prochain comme toi-même et tu le haïras quand ce sera nécessaire ; tu ne tueras pas et tu tueras abondamment quand je te demanderai de le faire "pour la bonne cause" .../...

 

 

Le texte entier est sur le site de Sami Aldeeb ici :

 

http://www.blog.sami-aldeeb.com/2011/09/18/benoit-xvi-premier-responsable-de-la-violence-religieuse/

 


Voir ce commentaire dans son contexte