Commentaire de Trelawney
sur Réforme du code du travail ou comment François, Manuel, Jean-Denis et les autres vont précariser l'emploi...


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Trelawney 23 septembre 2015 09:32

Le code du travail : la saint bible (évangiles compris) du syndicalisme.

Vous pouvez ou non réformer le code du travail et cela à la manière que vous voulez, ça ne changera pas grand chose au monde du travail. Mais bon si ça vous fait plaisir que l’on n’y touche pas et bien on n’y touchera pas. De toute façon il est bien là où il est, c’est à dire sous une étagère pour la caller.

Avec ses articles d’après guerre qui différencient le commerce non alimentaire et le commerce agro alimentaire, où il faut encore prévoir la salle d’allaitement, le coin restauration ; la demi heure « femme enceinte » qui leur permet d’arriver plus tard ou de partir plus tôt ; les deux heures de recherche d’emploi, jusqu’à la quantité et la qualité du papier toilette à mettre dans les WC, le code du travail est devenu indigeste. Mais après tout si ça vous fait plaisir de tout normaliser, pourquoi pas. Cependant s’il existe des articles pour des domaines futiles, il existe des articles extrêmement imprécis dans des domaines véritablement importants et qui ouvre la porte à toute les jurisprudences possibles et qui sont un frein essentiel à l’embauche.

Je ne citerais qu’un exemple qui est la cause de 50% des demandeurs d’emplois que nous avons.

Tout licenciement pour motif personnel doit être motivé et justifié par une cause réelle et sérieuse.

Qu’est-ce qu’une cause réelle est sérieuse ? ca n’est pas définit dans le code du travail et c’est laissé à l’appréciation des juristes. Et vous avez là la principale raison pour laquelle des artisans, commerçants, petites PME n’embauchent pas. Elles ne sont pas suicidaires au point de risquer la pérennité de leurs outils de travail pour un risque d’indemnité grave en cas de licenciement de la personne si l’expert ou le juriste au tribunal des prudhomme a décidé en son âme et conscience (parce que pas de définition réelle) que le licenciement n’a pas de cause réelle ou sérieuse.

Aussi pour éviter ce genre de bévue, l’artisan, le commerçant ou la petite PME apprend à faire sans salarié ou avec une mains d’œuvre qui ne dépend pas du code du travail. Je pense par là à des auto-entrepreneurs, des stagiaires, des CDD ou des intérimaires des pays de l’est. Ou des fois même délocalise.

Il faudrait supprimer le code du travail pour le remplacer par le code du chômage. Ca serait plus dans l’air du temps


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