Parce qu’il n’y a pas assez d’habitants pour y justifier de la présence de services publiques ou de commerces. 55 habitants désormais. Cela ne justifie pas le maintient de structures permanentes.

Croyez-vous que vous trouverez un type capable d’investir quoi que ce soit ici quand il sait qu’il n’aura pas de retour sur investissement ?

Qui dépenserait 200 euros par jour en frais de fonctionnements pour en encaisser 60 en fin de compte ? Combien de temps avant le dépôt de bilan ?

Alors oui, on me dit mais avant il y avait. Certes.

Mais c’était avant. Quand il y avait 400 habitants au XIXè siècle, quand l’agriculture n’était pas mécanisée et qu’il fallait des journaliers en masse.

Le sort de Brachay est identique à celui de milliers d’autres communes, de petits villages qui se sont désertifiés car ils n’offraient plus assez d’emploi pour ses jeunes, la faute à la mécanisation, à l’attractivité des villes aux alentours.

Et aussi à l’inertie des anciens élus qui n’ont pas voulu voir le changement de monde qui a condamné la ruralité dans son ensemble.

Car des milliers d’autres villages résistent et se développent !

Pour attirer les urbains avides d’air plus pur, ils leurs offrent des disponibilités et des opportunités.

Ces maires se battent pour voir leurs villages reliés à l’ ADSL. Sans Internet désormais, point de salut.

Personne ne veut plus du bas débit, particulier comme professionnel. Un pro qui s’installe, attiré par le Net et un prix au mètre carré avantageux, c’est de l’emploi en plus. C’est une famille qui vient emménager et mettre ses enfants à l’école qui peut donc rester ouverte. Si le flux de courrier le justifie, la Poste reste.

Les petits commerces sont plus incités à rester, ce qui maintient le centre ville en vie.

La vraie question n’est pas de savoir pourquoi les habitants votent Le Pen, mais c’est de savoir comment et pourquoi ils ont laissé leur village mourir.