Commentaire de Paul Leleu
sur Alain répond à Najat Vallaud-Belkacem


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

Paul Leleu 11 octobre 2016 12:07

bonjour


votre article de ce jour semble assez différent de ce que vous écrivez d’habitude. Je m’y sens plus à l’aise, et heureux de découvrir les pensées d’Alain que je ne connais pas. 

Permettez moi de vous dire que j’ai l’impression que vous changez votre fusil d’épaule par rapport à d’habitude. Vous semblez prôner ici le travail sur soi de l’homme pour domestiquer sa nature animale et épanouir pleinement sa condition d’homme. 

C’est aux antipodes de la pensée réactionnaire que vous semblez parfois favoriser. En effet, le vote FN est l’application à la politique des méthodes éducationnelles de la gauche molle, et de la société de consommation de la droite bourgeoise. D’une manière générale, l’attitude réactionnaire est la continuation du refus de travailler pour s’élever. La réaction ce sont les « plaisirs faciles » de la politique et de l’angoisse existantielle et civilisationnelle. 

----

Pour ma part, je ne vois pas d’opposition fondamentale entre le monde des pulsions et celui du travail de transcendance. En effet, l’exploration par l’individu de ses pulsions lui apprendra par lui-même la nécessité de les « éduquer » d’une manière ou d’une autre. Puisque les pulsions peuvent conduire l’individu à sa destruction. C’est donc par l’effet de la pulsion de vie qu’il se met à s’éduquer lui-même et partager avec son entourage les « bonnes recettes » qu’il a découvert. 

Je dirais pour ma part que l’éducation doit tout à la fois transmettre un certain nombre de ces « leçons d’expérience » aux jeunes, mais sans les empêcher d’expérimenter par eux-mêmes les limites de la condition humaine. Sans quoi l’éducation s’affaisse et finit par favoriser aussi le pire. De même, les institutions sociales doivent suivre la même logique : donner un cadre, éventuellement une aide pour permettre à l’indivdu de s’expérimenter sans mettre en danger tout l’édifice social. Mais toujours, pour paraphraser l’église catholique condamnant le fascisme : la société doit être au service de l’homme et non pas l’homme au service de la société. 

Voir ce commentaire dans son contexte