Commentaire de njama
sur L'élection de Donald Trump


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njama njama 17 novembre 2016 09:29

@Fifi Brind_acier
Déjà si les chrétiens prenaient mieux conscience qu’ils sont tombés dans la marmite de la foi de leurs aïeux, et que finalement ils perpétuent par inertie, par endogamie sociale, des convictions religieuses adoptées par leurs anciens monarques (pour des raisons très politiques probablement) ... ça ferait peut-être avancer les choses ou du moins relativiserait sérieusement les clivages entre les convictions des uns et des autres.
L’histoire de ces clivages entre chapelles chrétiennes c’est surtout l’histoire des monarques, des princes. Arménie, le roi Tiritade IV se convertit au christianisme en 301 et fait de cette nation la première nation chrétienne. Constantin I° impose dans son empire le dogme trinitaire du Concile de Nicée (325), et va combattre tous les hérétiques du MO, dont les coptes d’Égypte pour les convertir de force [...] Le succès de la Réforme a tenu en grande partie aux princes allemands qui avaient vu en Luther une belle occasion de se délivrer de la tutelle papale. Un peu comme l’Angleterre en 1534 s’en était détachée par le schisme anglican. A l’inverse chez nous en France si le protestantisme a eu moins de succès ce fut précisément en raison de l’hostilité féroce du pouvoir du monarque, et de la noblesse très liée à la papauté (8 guerres entre catholiques et protestants en France entre 1562 et 1598). Cujus regio, ejus religio (litt. « tel prince, telle religion ») principe politique formulé au XVIe siècle, suivant lequel la religion d’un peuple est nécessairement celle de son souverain lui donnant droit d’imposer sa religion à ses sujets.


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