En 1975, au mont athos, dans un monastère russe, j’ai rencontré un vieux moine presque centenaire qui avait connu Raspoutine, ainsi que la famille impériale. Leur portrait était tous là, accrochés au mur, au dessus du samovar, et du vieux poêle qui faisait des coudes dans la pièce. Le prince Alexis, l’impératrice Alexandra et la jolie princesse Anastasia. Rien n’avait changé depuis octobre 17, même pas les moines, dans le dernier carré , jamais renouvelé depuis 60 ans, ressemblant à des fantômes. « Est ce ainsi que les hommes vivent ? »

C’est sa capacité à rassurer le jeune prince alexis, hémophile, une malédiction qu’il parvenait à endiguer, qui a contribué à faire de Raspoutine ce qu’il devint, surtout auprès de la tsarine..

.Les comploteurs évidemment ne supportaient pas la puissance que cet homme avait sur la famille impériale, et qui nuisait à leur propre influence.... Pas complète d’ailleurs, car le tsar le mit à distance, reprochant à Raspoutine ses avertissements et ses mises en garde. . 

Ce qu’il fut, on aurait tort il me semble de prendre l’autobiographie de ses assassins au premier degré. Comme on dit, il faut accuser de la peste le chat qu’on veut noyer.....Reste que cet homme qu’on transforme en ogre des contes pour enfants, était contre la guerre contre l’Allemagne, en qui il voyait la mère de toutes les catastrophes....Ce en quoi il avait parfaitement raison. La révolution n’aurait certainement pas eu lieu sans cette catastrophe supplémentaire pour le peuple.

 C’est certainement pour cette volonté de mettre la Russie à distance de la guerre qu’on la liquidé. Et le rôle L’Angleterre ayant besoin de cette guerre pour liquider le leadership industriel et commercial de l’Allemagne qui lui faisait de plus en plus de l’ombre. L’entrée de la Russie dans la guerre fut le résultat de tensions qui furent sans doute influencées et exagérées par certains conseillers de l’ombre. Le tsar mobilisant ses troupes sur la frontière, au cas où, fut traduit immédiatement par d’autres comme une entrée en guerre.