Que l’épiphanie soit une ancienne fête païenne n’est pas en soi une marque d’originalité, puisque le christianisme est avant tout un syncrétisme destiné à homogénéiser les croyances et le rituels des peuples occupant l’espace de l’empire romain pour faciliter les échanges et la compréhension entre régions. C’est d’ailleurs dans cette recherche de facilitation que Rome a séparé, pour les catholiques, au milieu du VIème siècle, les épisodes de la Nativité et de l’Épiphanie, pour concilier les traditions occidentale et orientale. A l’origine, il s’agissait pour les premiers chrétiens, de donner une signification évangélique aux fêtes égyptiennes et orientales qui marquaient, dans la nuit du 5 au 6 janvier, la renaissance du soleil. Ce n’est donc rien d’autre qu’un Noël bis. Les « rois mages » qui, au départ venaient d’orient et que certains assimilent à des prêtres de Zoroastre, n’ont reçu leurs noms qu’au 12eme siècle et se sont mis à représenter chacun un continent, comme les anneaux des jeux olympiques.