Commentaire de Pascal L
sur Primaire PS : Manuel Valls vs Benoît Hamon, match pas si nul que ça


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Pascal L 26 janvier 2017 15:46

@Crab2
Seul l’article premier de la constitution de 1958 parle de Laïcité et en aucun cas la loi de 1905. Formellement, la constitution s’applique en Alsace et Moselle et se semble pas incompatible avec le concordat, du moins tant que la neutralité de l’Etat est maintenue. Manuels Vals a été le premier ministre des cultes depuis 1958 à s’assoir sur la laïcité en intervenant dans la nomination de l’Evêque de Metz après les manifestations sur le mariage. Le concordat prévoit l’avis du ministre pour les nominations.

Ceci dit, en tant que Chrétien, je souhaite également l’abrogation du concordat, car il créé un clergé de fonctionnaires peu concernés par l’annonce de l’Evangile et cela supprimerait la possibilité d’une intervention ministérielle.

« cesser de subventionner les écoles confessionnelles » Il ne faut pas oublier qu’un élève de l’école privée coûte moins cher à l’Etat qu’un élève de l’école publique. La contrepartie de la subvention est l’application des programmes de l’école publique et la vérification de l’enseignement par les inspecteurs de l’Education Nationale. Votre vœux est de toutes manières en train de se réaliser, car les écoles privées préfèrent de plus en plus se séparer de la tutelle de l’Etat pour éviter le nivellement de l’enseignement par le bas. L’Etat ne pourra plus savoir si on y enseigne les pires idéologies ; il n’y a pas que de bons côtés.

L’enseignement du fait religieux à l’école ne peut se faire que sur des éléments concrets or l’existence ou l’inexistence de Dieu n’est en aucun cas démontrable. L’enseignement ne peut donc porter que sur les livres, le contexte de l’écriture et les idées contenues dans ces livres mais ne doit pas faire l’hypothèse qu’un Dieu existe ou pas ni contredire les enseignements réellement scientifiques appris par ailleurs. Pour l’athéisme, nous avons déjà toute une littérature (Voltaire...) étudiée dans les cours du même nom et en philo un peu plus tard. Sinon, enseigner sur l’inexistence de quelque chose, je trouve cela surprenant car nous ne pouvons pas faire la liste de ce qui n’existe pas.
Si l’enseignement du fait religieux à l’école permet aux élèves d’exercer leur capacité à réfléchir par eux-mêmes, cela serait déjà un aboutissement.

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