Commentaire de Cazeaux
sur Macron ou l'élection d'un Président impopulaire


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Cazeaux Cazeaux 15 février 2017 11:08

@Layly Victor
Merci de ce témoignage qui vient du coeur. Globalement, je vous approuve mais quand vous dites 


J’ai compris qu’on ne pouvait pas garder l’Algérie car nous avions contre nous l’Union Soviétique, les USA, les Anglais, les pays européens, Allemagne en tête, bien sûr, les pays « non alignés ». De Gaulle l’avait compris bien avant moi.

Le fait de comprendre, après coup - « qu’on ne pouvait pas garder l’Algérie » - ne change pas la qualification morale exprimée par le Mal Juin. Quand la France - a priori, sauf miracle c’est inévitable - sera une terre d’Islam et ne sera donc plus la France mais un simple territoire - les Français qui devront la fuir se consoleront-ils en disant qu’on ne pouvait pas empêcher la victoire islamique, victoire d’une population jeune, féconde, croyante, combattante, solidaire face à ...quoi ?

Ce n’est pas le sujet de cet article, mais je puisque vous évoquez De Gaulle qui avait compris (non pas comme il l’a dit au peuple d’Alger) ce qu’il allait faire une fois revenu au pouvoir pour sauver l’Algérie française, je ne puis m’empêcher de vous dire en trois mots que : sans cette opération de manipulation des gaullistes, il y aurait eu probablement sécession de l’Algérie, mais du fait des « pieds-noirs » alors soutenus (le fameux 17 mai) par l’immense majorité des Arabes ainsi que par les éléments les plus déterminants de l’armée. Le recours à la conscription fut inutile et une faute. Les habitants et une partie de l’armée de métier pouvaient résoudre la question. Nous aurions eu une Algérie indépendante, mais pas la même.
Les « blancs » seraient restés. Cela eût tout changé. 
A la place, ce fut le chaos qu’avait malicieusement prédit De Gaulle parmi ses trois hypothèses, lors de son discours de revirement de sept. 1959. 
Ce qui se passe maintenant, il faudrait en faire un autre article, est la conséquence du séisme algérien de 59-62. Ce n’est pas pour rien qu’il y eut une telle mobilisation de gens jusqu’au plus haut de l’échelle sociale pour s’opposer coûte que coûte à la politique nihiliste d’un général, devenu effectivement dictateur à l’âge de 67 ans.

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