Commentaire de jack mandon
sur Les luttes féminines – question du nous, Estelle Ferrarese


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jack mandon jack mandon 8 juin 2017 06:56

@JC_Lavau

A tous,


« Le destin nous confronte sans cesse à des effets d’extériorité, évoque le philosophe Dorian Astor. L’extériorité de la détresse, d’après Nietzsche, se déplace vers une intériorité, devient intérieure. L’homme moderne à ses yeux est un chaos psycho- sociologique. Il s’agit donc de revenir sur les différents points de vue, part-on d’effets extérieurs ou parle-t-on de détresse intérieure ? Michaël Foessel poursuit : Il n’y aurait pas de détresse sans prise de conscience de cette dernière. Une des certaines figures de la détresse, c’est une détresse qui s’ignore. On parle de déclin, de perte de la souveraineté… La liste de ces considérations désolées peut-être longue. Cela suppose, naturellement de les avoir possédées puis perdues. Pour couronner le tout, ajoute Raphaël Enthoven : « Nous naissons par hasard dans un monde qui s’en fiche. » Le monde n’a rien d’aimable. En ce sens, philosopher, c’est toujours philosopher en temps de détresse. Le désarroi en étant sa source vive et infiniment vivace. Ceci rend son exercice délicat. La pratique philosophique est difficile par ce qu’elle a à nous dire. Son contenu décile, creuse l’angoisse. Son exercice est inséparable de notre condition, qu’elle soit « Conscience douloureuse d’elle-même. » ou esquive. 

 Le mythe d’Aristophane explique comment des entités premières, des boules à 4 bras et 4 jambes sont scindées en deux d’un coup de foudre. » 


Dans cet extrait on peut sans doute tout commenter, tout et son contraire, c’est un aspect de la philosophie, celle que l’on enseigne à l’uni. Pour un philosophe de la nature, un paysan méditatif et amoureux de sa terre, c’est à dire, comme beaucoup d’être humain,(de la communauté de l’être) la philosophie enseignée est une prise de tête. c’est à dire que ce paysan ou artisan-artiste d’autrefois qui fonctionne comme un anté-socratique, un germain ou scandinave archaïque, un cheyenne, un sioux, d’avant l’invasion de la société de l’avoir. c’est à dire un vivant à la mémoire néolithique et au coeur simple. Il existe la philosophie de la connivence, celle qui fait l’intellectuel formaté que je retrouve dans le texte ci-dessus « L’homme moderne, chaos psycho- sociologique, » et l’homme libre qui pratique une méditation insurrectionnelle. La philosophie naturelle en harmonie avec le vivant. Mais l’on ne peut décourager personne car nous sommes tous plus ou moins dans le déni, car notre condition de vie est dantesque et nous sommes tellement fragiles, tellement petit. Mais c’est plus complexe. Baudelaire nous dit dans le Couvercle :


En quelque lieu qu’il aille, ou sur mer ou sur terre,
Sous un climat de flamme ou sous un soleil blanc,
Serviteur de Jésus, courtisan de Cythère,
Mendiant ténébreux ou Crésus rutilant,

Citadin, campagnard, vagabond, sédentaire,
Que son petit cerveau soit actif ou soit lent,
Partout l’homme subit la terreur du mystère,
Et ne regarde en haut qu’avec un oeil tremblant.

En haut, le Ciel ! ce mur de caveau qui l’étouffe,
Plafond illuminé par un opéra bouffe
Où chaque histrion foule un sol ensanglanté ;

Terreur du libertin, espoir du fol ermite :
Le Ciel ! couvercle noir de la grande marmite
Où bout l’imperceptible et vaste Humanité.


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