Commentaire de O Coquinos
sur Beethoven et la 5e symphonie


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O Coquinos O Coquinos 7 juillet 2017 19:38

@Fergus

Très bonne réponse. Je suis entièrement d’accord avec vous.

Je crois que c’est le genre même du quatuor à cordes qui se prête davantage à un style d’oeuvre plus épuré, austère, aride, d’une appréhension plus ardue, parce que le quatuor c’est la quintessence de l’orchestre : il n’est guère possible de séduire ou de surprendre l’auditeur en mariant les couleurs instrumentales, en recourant au chatoiement orchestral, en ménageant des effets de masse, etc.

Il y a certainement aussi des raisons plus terre-à-terre à cela : un compositeur pouvait prendre le risque de mettre davantage de lui-même dans une oeuvre pouvant être jouée dans une petite salle avec un effectif réduit que dans une symphonie dont l’exécution onéreuse requérait plusieurs dizaines d’interprètes et présentait toujours le risque d’un fiasco commercial lors de sa création. Les symphonistes avaient donc peut-être tendance à être un peu moins novateurs pour ne pas effrayer leur public.

Néanmoins, on ne peut pas vraiment appliquer cette théorie au Beethoven de l’Héroïque, de la Cinquième et de la Neuvième ou du concerto de violon qui ne semble pas s’être beaucoup soucié du confort tranquille de son public...

D’autre part, il n’y a pas non plus beaucoup de compositeurs autres que Beethoven qui ont poussé aussi loin que lui l’expérimentation dans leurs propres quatuors, surtout à son époque.

Bonne soirée.


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