Jean Keim Jean Keim 9 juillet 2014 19:07
Bonsoir prolog, 
Vous avez un atout précieux, vous dites sans détour ce que vous êtes, ce que vous ressentez. 
Personnellement, je ne suis pas un mystique mais j’ai toujours été attiré par « le religieux » bien que la religion ne me convienne pas. Il y a environ 35 ans j’ai pris une claque magistrale en découvrant K, grâce à un ami lourdement handicapé qui passait son temps à lire des ouvrages de « spiritualité ». Ensuite happé par la vie, j’ai lu épisodiquement dans ce domaine surtout du K, toutes les autres sources me paraissant fades, du copier-coller, de la seconde main. Et qq. années avant mon départ en retraite, le besoin impérieux de renouer avec K m’a pris. K a une intelligence hors des sentiers battus et la faculté extraordinaire de prendre un problème psychologique quel qu’il soit, de le dépouiller et de le recentrer vers l’essentiel. Dans toutes les interventions de K, la pensée joue un rôle crucial, je ne percevais pas lequel tout en comprenant très bien que nous pensons le monde mais voilà comment faire autrement ? La clef de l’enseignement est dans cet aphorisme maintes fois lu mais sans le déclic de la perception « le penseur et la pensée sont une seule et même chose, la pensée crée le penseur, le penseur vient après la pensée, le penseur est une création, un artefact de la pensée. » c’est simple et lumineux, c’est fort et beau comme un arc-en-ciel. 
C’est la clef de toute la destinée humaine et du monde qu’elle engendre, cela explique l’ego dont tout le monde parle mais que bien peu comprenne, il n’a de réalité que celle que nous lui accordons, c’est une illusion, un mirage.
Il n’y a pas de gros travail à faire, la volonté n’a rien à faire là-dedans, vouloir nettoyer son mental n’aboutira qu’à enlever un contenu pour le remplacer par un autre et comme rien ne s’oublie, tout va se tasser comme il le pourra. Le cerveau s’abime, s’use. La souffrance n’est pas forcément au rendez-vous, notre vie peut être satisfaisante, mais le mal vivre oui, c’est indéniable et nous participons au désordre généralisé, encore faut-il le ressentir ...
... Il n’y a rien à faire de particulier, je rajoute « de particulier » pour que ces mots ne soient pas interprétés comme de la désespérance, bien au contraire, mais réellement il n’y a effectivement rien à faire.

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