vendredi 19 mars 2010 - par 1-Les Brèves d’AgoraVox

A 75 ans nous aurons dormi 25 ans

La dixième journée du sommeil, c’est aujourd’hui. Initiée par le Ministère de la Santé et des Sports elle, est placée sous le haut-patronage du Ministère du Travail, des Relations Sociales, de la Famille, de la Solidarité et de la Ville. Le fil rouge de cette édition est consacré au sommeil des plus de 50 ans.

Une enquête menée auprès des seniors par l’Institut National du Sommeil et de la Vigilance (Insv) montre que c’est à partir de la cinquantaine que les pathologies du sommeil comme les insomnies ou le syndrome d’apnées du sommeil, avec un retentissement important sur l’état de santé général et le bien-être de l’individu, sont les plus fréquentes.
 
Des comportements inadaptés peuvent alors apparaître avec surconsommation médicamenteuse et demande médicale augmentée. Un certain nombre de plaintes de « mauvais sommeil » ne traduisent en fait qu’une méconnaissance de l’évolution naturelle du sommeil.
 
L’étude a été menée en janvier 2010 par l’Insv par téléphone (auprès d’un échantillon représentatif de 1.017 personnes âgées de 50 ans et plus, selon la méthode des quotas). Selon elle un tiers des 50-60 ans disent manquer de sommeil, contre seulement 12 % des plus de 60 ans. 72% des seniors se plaignent d’insomnie, 38% évoquent les cauchemars et les "rêves intenses", 36% le décalage des horaires de sommeil et 21% le syndrome d’apnées du sommeil.

L’Insv souligne qu’à 75 ans, nous aurons dormi 25 ans, soit un tiers de notre vie. Se priver de sommeil peut avoir de conséquences graves sur notre santé telles que prise de poids, diabète, augmentation de la douleur, dépression, aggravation des troubles respiratoires et cardiovasculaires, endormissements au volant ou au travail, baisses de performance, difficultés relationnelles...
 
Il est donc primordial de dormir et de ne pas malmener notre sommeil. Selon l’enquête menée par l’Insv, les personnes interrogées dormant moins de 7 heures présentent en moyenne 3 à 4 pathologies telles que le diabète, l’hypertension artérielle, une maladie cardiaque ou encore un cancer, contre 1 à 2 pathologies pour les personnes qui dorment plus de 8 heures par jour.

31% des personnes interrogées ont commencé à faire la sieste lorsqu’ils ont pris leur retraite. 55% des séniors ne se lèvent pas plus tard à cette période de leur vie, et 59% d’entre eux ne dorment pas plus longtemps.

Le but de cette journée mondiale est d’expliquer, éduquer informer, prévenir afin de concourir à améliorer la santé de notre population. Pour cela l’Insv entend sensibiliser le public, favoriser le dépistage et rappeler que des structures de soins existent lorsque le sommeil devient pathologique, poursuivre enfin la reconnaissance engagée des troubles du sommeil comme élément de santé publique.

Le vendredi 19 mars des centres du sommeil ou structures spécialisées ouvriront leurs portes pour accueillir, informer et sensibiliser le public sur les troubles et l’hygiène du sommeil.

 



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