jeudi 3 septembre 2009 - par

« Affaire du corbeau » : neuf interpellations dans l’Herault

Le corbeau est-il en cage ? Les personnes interpellées à Montpellier et ses environs sont-ils les Combattants de la cellule 34 ? Ces derniers envoie des menaces de morts à des personnlités politiques dont Nicolas Sarkozy. La sous-direction antiterroriste (SDAT) de la Direction centrale de la police judiciaire, la section antiterroriste de la PJ parisienne et la DRPJ de Montpellier enquêtent sur cette affaire. Les enquêteurs restent prudents sur la mise en cause des personenes interpellées.

Le 4 mars dernier, déjà, le corbeau semblait avoir été neutralisé. Il s’agissait d’un innocent, un informaticien originaire de Montpellier qui, après une garde à vue, avait été relâché. Le véritable auteur des correspondances avait alors adressé un courrier de deux pages à l’avocate de l’homme incriminé à tort où il se disait « désolé » de cette arrestation.

C’est pourquoi, malgré ce spectaculaire coup de filet, la police reste prudente. Le 7 août 2009 Philippe de Villiers recevait une lettre de menace. C’est la dernière en date. Juste avant, c’était le président de la république que les Combattants de la cellule 34 menaçaient de mort dans une lettre interceptée au centre de tri postal de Montpellier. Le courrier était dactylographié et truffé de fautes d’orthographe. Il était assorti d’une cartouche de fusil de chasse de gros calibre. La lettre, postée de la ville voisine de Béziers, commençait par ces mots : « Coucou, on ne vous oublie pas ».

D’autres lettres similaires visaient Ségolène Royal, François Fillon, Alain Juppé, Michèle Alliot-Marie, Rachida Dati, Christine Albanel, les journalistes Jean-Pierre Pernault et Jean-Pierre Elkabbach, Nonce Paolini, le PDG de TF1, la direction de France Télévisions, l’Agence France Presse. Raymond Couderc, le sénateur maire UMP de Béziers, avait été le premier destinataires de ces brûlots où l’on pouvait lire entre autres : « Ministres, députés, sénateurs, pourvoyeurs de lois liberticides (…) vous n’êtes que des morts en sursis ».

« Vous avez cru à des fous, crachait encore le corbeau dans sa lettre adressée à Nicolas Sarkozy, et bien le temps de la libération avance. Le roi et son clan vont disparaître de la surface de la terre (...) Nous avons le fils du roi comme cible prioritaire avec 3 sénateurs, 4 députés, 1 ministre et un juge dans le top ten et des alertes à la bombe fréquentes dans divers magasins. La peur vous alles (sic) l’avoir ».

L’auteur ou les auteurs risque jusqu’à trois ans de prison et 45.000 euros d’amende.

 



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