vendredi 28 août 2009 - par

Après 4 mois de prison en Turquie Domanick rentre chez lui

C’était une pierre dans son jardin. Ou plutôt un caillou. Dans sa chaussure. Toutes les métaphores possibles ne gomment pas quatre mois de prison. Domanick Murugan, mauricien de 40 ans vivant en France depuis 37 ans, a été libéré de prison. Son crime : avoir acheté dans la rue une pierre archéologique pour la somme de 20 euros.

Martine Murugan, son épouse, et leur quatre enfants, attendent Domanick avec impatience. Le 2 mai dernier, alors qu’avec sa famille il s’apprête à retourner chez lui à Chocques, dans le Pas-de-Calais, après quelques jours de vacances, ce mécanicien est arrêté par la police turque à l’aéroport d’Antalya, cité balnéaire de la côte méditerranéenne.

Les policiers viennent de découvrir dans ses valises une pierre antique. Pour lui il ne s’agit que d’un souvenir de vacances acheté dans la rue. Mais pour la justice turque c’est du trafic d’antiquités. Un crime passible de 10 ans de prison. Stupeur. En attendant le jugement qui a eu lieu hier et s’est soldé par un non-lieu, Domanick passera près de quatre mois dans les geoles turques.

Un temps pendant lequel Martine, l’épouse de Domanick, remuera ciel et terre, président de la république inclus, pour faire libérer son époux. Le 14 août, Bernard Kouchner évoquera ce cas particulier devant son homologue turc, M. Ahmet Davutoglu.
 
Car Domanick n’est pas Français, mais Mauricien. « C’est un cas particulier, reconnaît un conseiller du Quai d’Orsay au journal 20 minutes, Quand un ressortissant français est interpellé à l’étranger, le pays nous prévient. Mais là, il n’était pas français... ». La médiatisation de cette affaire, reconnaît sa femme, Martine, a beaucoup accéléré les choses.

Hier, le tribunal d’Antalya a reconnu la bonne foi de Domanick. Son avocat lui a suggéré de quitter la Turquie au plus vite dès cette annonce. 

 



Réagir