lundi 11 septembre 2006 - par Francesco Piccinini

Besson ne fera plus de cinéma

Lundi 11 septembre, c’est fini : Luc Besson ne réalisera plus de films. Le dernier sera donc Arthur et les Minimoys, qui sera distribué en salles le 13 décembre, film au gros budget de 62 millions d’euros (on est loin des 1500 francs de 1952 collectés péniblement pour son premier film, Le dernier combat). Une filmographie de dix films, ses « dix bébés » qu’il aime tous. Il ne quitte pas vraiment le monde du cinéma, puisqu’il restera à la tête de sa société de production et continuera à contribuer au développement d’un studio en Seine Saint-Denis. Mais il dit vouloir changer de vie : "J’ai envie de m’occuper un peu de mes concitoyens, j’ai envie de m’occuper un peu de ma planète, j’ai envie de faire des actions en faveur des banlieues, en faveur de la nature, j’ai envie de faire plein de trucs".

Luc Besson s’engage donc dans une vie citoyenne, dans une optique « droite vis-à-vis de (ses) convictions ». En France ? Dans un entretien au Film français, en 2000, il déclarait : « J’aime la France mais pas le fisc... franchement marre de payer 67% d’impôts... Si ça continue comme ça, amour ou pas je partirai... ». Le quotidien n’a pas toujours été facile : en 2000-2001, on s’en souvient, ces 91 470 euros d’amende, pour tarder à démolir une propriété reconstruite illégalement dans le Var, en bord de mer... Mais le quotidien a ses hauts et ses bas. C’est à lui qu’a été confiée la mission de réaliser un film de trente minutes célébrant la ville de Paris, Grand Bleu-Blanc-Rouge, pour défendre la candidature de Paris à l’organisation des JO de 2012.

Luc Besson profite de la fenêtre médiatique pour annoncer quelles voix françaises animeraient les personnages de Arthur et les Minimoys : "Pour interpréter en français la reine, il fallait au moins une princesse, donc j’ai pris Mylène Farmer", le méchant, ce sera Alain Bashung (David Bowie aux Etats-Unis), et Marc Lavoine interprétera le rôle de son fils.




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