mercredi 24 juin 2009 - par L’équipe AgoraVox

Bruno Gollnish blanchi

Le vice-président du Front national avait été condamné en appel pour contestation de crimes contre l’humanité. La Cour de cassation vient d’annuler ce jugement.

Les faits remontent au 11 octobre 2004. Lors d’une conférence de presse, Bruno Gollnish s’exprime sur la Shoah et le Procès de Nuremberg. Il explique « ne pas remettre en cause les déportations » ni « les millions de morts » des camps nazis… « Quant à savoir la façon dont les gens sont morts, souligne t-il, ce débat doit avoir lieu »…« Je ne nie pas les chambres à gaz homicides. Mais je ne suis pas spécialiste de cette question et je pense qu’il faut laisser les historiens en discuter. Et cette discussion devrait être libre ».

Certaines associations l’accusent alors d’avoir tenu des propos négationnistes tandis qu’en 2005 l’Université Lyon III exclut pour une durée de cinq ans Bruno Gollnish qui y était professeur de langue et civilisation japonaises depuis 1981. 

Bruno Gollnish est condamné en janvier 2007 à trois mois de prison avec sursis et au versement de 5000 euros de dommages et intérêts aux parties civiles pour « délit de contestation de l’existence de crime contre l’humanité par paroles », une condamnation confirmée sur le plan pénal par un arrêté de la cour d’appel de Lyon.
 
Le 28 février 2008, la cour d’appel de Lyon avait confirmé ce jugement, condamnant par ailleurs le président du groupe d’extrême droite au Parlement européen à payer 39 000 euros de dommages et intérêts à neuf parties civiles [associations contre le racisme et associations d’anciens déportés, ndlr]. Il avait alors formé un pourvoi en cassation, précise le nouvel obs.

Mardi, la chambre correctionnelle de la Cour de cassation a donc mis un terme à cette procédure entamée il y a cinq ans. Bruno Gollnish, député européen du Front National, échappe donc à une amende de 5000 euros et à trois mois de prison ferme. Les attendus de cette décision seront contenus dans quelques semaines.

 



Réagir