mardi 18 décembre 2007 - par Babar

Christine Boutin n’a pas froid aux yeux

Pour Christine Boutin, c’est médiatique. A chaque fois qu’il y a un problème, c’est la faute à pas de chance ou aux médias. Rue de la Banque c’était comme ça. Et elle recommence avec l’association Don Quichotte.

Samedi 14 décembre les forces de l’ordre ont évacué manu militari un campement de 250 tentes installées sur les rives de la Seine, près de Notre-Dame. Une idée de l’association Don Quichotte qui veut ainsi alerter l’opinion sur l’absence cruelle d’hébergements de sans-abris alors que, comme chaque année (ce n’est pas une découverte), le froid déferle sur la France.

Ce matin, mardi 18 décembre, pour tenter de dénouer la crise qui oppose Christine Boutin, ministre du Logement et de la Ville, aux Don Quichotte représentés par Augustin Legrand, le Premier ministre François Fillon reçoit les associations d’aide aux SDF. Un an après l’occupation du Quai de Jemmapes (Paris 10ème) par les tentes des Don Quichotte, cette association estime que rien de concret n’a été réalisé pour les SDF.

Christine Boutin estime que c’est faux. Confondant l’effet et la cause, la ministre du Logement et de la Ville, qui vient de rendre hommage aux associations qui aident les sans-abris, à toutes les associations (Secours catholique, Emmaüs, l’Armée du salut, etc.), a stigmatisé les Don Quichotte « dont elle dénonce, dixit Le Monde, les opérations médiatiques ». La ministre reconnaît cependant, selon TF1, « qu’il manque encore 6000 places de maisons-relais - chargées de faire la transition vers le logement social - sur les 12 000 promises ».

Mais est-ce bien le moment de polémiquer quand des milliers de personnes vivent (et parfois meurent) dans la rue ?




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