jeudi 11 juin 2009 - par Francesco Piccinini

Fofana, procès en grandes pompes

Un procès en grande pompe. On pourrait en rire sauf que la personnalité de Youssouf Fofana ne s’y prête pas. Accusé de l’enlèvement, de la séquestration et du meurtre du jeune Juif Ilan Hamili en 2006, le chef du gang des barbares a lancé ses chaussures vers les bancs des parties civiles en les insultant.

« Il y a tous les juifs du monde dans le box, ce sont mes ennemis. C’est un attentat arabe à la chaussure piégée » a-t-il lancé selon les propos de ses avocats. La séance a été suspendue par la présidente de la Cour d’assises de Paris. A la reprise des débats Fofana a lancé son autre chaussure. Il a été exclu de l’audience pour la journée.

Selon les observateurs présents, les avocats notamment (puisque ce procès a lieu à huis clos), cet incident n’a rien d’un coup de folie. Fofana comparaît avec 26 autres accusés, tous complices à divers échelons du guet-apens qui a conduit au calvaire et au meurtre d’Ilan Halimi. 24 jours de séquestration dont on a pu avoir un aperçu avec la une du magazine Choc.

Depuis le début de son procès, le 29 février, Fofana n’a eu de cesse de créer des scandales. Cet « incident a eu lieu, rappelle Europe1, alors qu’un des 26 co-accusés de Youssouf Fofana était malmené par les questions de l’accusation. L’accusé principal aurait cherché à faire diversion pour maintenir « la loi du silence » qui prévaut dans le box des accusés ».

Le jugement doit tomber le 10 juillet.

 



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