mercredi 15 avril 2009 - par

GBL, solvant qui rend accro

On l’appelle aussi la drogue des violeurs. Ce week-end, le GBL a encore frappé. A Montpellier sept adolescents de 17 à 19 ans se sont retrouvés aux urgences pour en avoir absorbé.

Récemment la chanteuse Loanna a affirmé à la télévision qu’elle prenait du GBL chaque soir avant de s’endormir. Dans l’Hérault, au début du mois de février neuf personnes se sont retrouvées à l’hôpital pour en avoir absorbé.

Le GBL est un solvant à peinture, epoxy ou vernis à ongles. A priori ce produit n’a rien d’une drogue et il n’y a aucune raison d’en interdire la vente. Sauf que le GBL, ou gamma-butyrolactone, une fois ingéré, devient du GHB, autrement dit la drogue du violeur. Sa substance liquide, inodore et incolore provoque des effets très différents selon les personnes : euphorie, perte d’inhibitions mais aussi sommeil profond, vomissements, troubles respiratoires, troubles de la mémoire.

Samedi, sept adolescents des Bouches du Rhône, étaient venus assister à une soirée techno. Au lieu de se procurer une bouteille de whisky à 90 euros, ils ont préféré acheter une bouteille de solvant à 15 euros… Ils se sont retrouvés d’urgence au centre hospitalier régional Lapeyronie. Dimanche six d’entre eux étaient sortis. Le septième était encore alité et intubé. Ses jours ne sont pas en danger.

En février quatre des neuf personnes hospitalisées pour les mêmes raisons étaient entrées dans le coma et auraient pu mourir sans l’intervention rapide des secours. Ce week-end rien de tel, mais les autorités redoutent, avec l’arrivée de l’été, des festivals et des rave-parties que ce phénomène ne prenne de l’ampleur.



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