mercredi 11 août 2010 - par 1-Les Brèves d’AgoraVox

Grande Arche : deux musées ferment, un ministère s’agrandit

L’Arche de la Défense, ou plutôt, la Grande Arche de la Fraternité sise à la Défense, le quartier d’affaire de Paris, ne sera bientôt plus une destination touristique. Depuis le mois d’avril, un accident a entrainé l’arrêt des ascenseurs panoramiques qui en desservent le toit.
 
Ce bâtiment, l’une des réalisations emblématiques des Grands Projets de François Mitterrand (une réunion du G7 se tint le 13 juillet dans le toit de l’Arche), abrite aussi le ministère de l’Écologie, de l’Énergie, du Développement durable et de la Mer (MEEDDM) dans l’une des tours. Et ce dernier vient de prendre la décision de fermer définitivement le toit de l’arche pour reprendre à son profit les locaux.
 
L’argument avancé est le coût de remise en état des ascenseurs panoramiques. Un million d’euros a déjà été dépensé depuis 2008 pour leur rénovation mais leur remise en fonctionnement serait encore plus couteuse. La porte-parole du ministère en explique donc la conclusion : "Dans un souci d’économie, et au vu des sommes engagées, nous avons préféré fermer définitivement le toit aux visiteurs et récupérer les locaux pour nos propres services : on essaie de rassembler l’ensemble des services du ministère sur un seul site, à La Défense".
 
Intention louable donc. Sauf que le toit abritait un musée de l’informatique, un musée du jeu vidéo ainsi qu’un restaurant gastronomique. Et le musée du jeu vidéo est quasiment sans équivalent au monde. L’agence de communication Alerte Orange, à l’origine du projet, déclare : "Nous avons plusieurs pistes en Ile de France dans le 94, à Paris et à Lille, et même à l’étranger. Mais pour l’instant, rien de concret." Le musée pourrait donc quitter la France, les USA ou le Canada étant des destinations évoquées.
 
En revanche, aucune piste n’est actuellement évoquée pour l’avenir du musée de l’informatique qui lance sur son site une pétition. De même, Francis Bouvier, président du Toit de la Grande Arche, la société qui exploite les lieux, s’inquiète pour les cinquante salariés dont le travail dépendait de l’activité touristique du toit de l’Arche et qui sont au chômage technique depuis avril. Il essaie toutefois de rester optimiste : "Tout le monde espère qu’une solution sera trouvée : il ne faut pas tuer les projets qui ont été développés ces dernières années"
 
En effet, le toit de l’Arche de la Défense accueillait à 110m au dessus du parvis près de 210 000 visiteurs par an, attirés par la montée spectaculaire dans les bulles vitrées des ascenseurs panoramiques et l’une des plus belles vues sur Paris et notamment le grand axe que l’Arche venait conclure, sans pour autant le fermer.



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