Grippe aviaire : mobilisation et vigilance
Une nouvelle catastrophe fait peur à Washington, Bush ne souhaite pas être pris au dépourvu, aussi le président américain, lors de son discours à l’assemblée générale, à l’occasion du sommet mondial 2005 des Nations Unies, a-t-il appelé à une mobilisation internationale contre la grippe aviaire susceptible, après mutation du virus, de créer une véritable pandémie.
Est-ce une nouvelle urgence ? Pour de nombreux experts, la
réponse est positive. Les différents gouvernements se mobilisent et se
préparent activement : "l’ampleur de la menace nous impose de réagir sans
délai", affirme de son côté le premier ministre français, Dominique
de Villepin, lors d’une réunion sur le
développement et les problèmes de financement des pays en voie de développement.
En effet, si les pays développés recèlent de ressources
permettant d’enrayer une crise virale, les pays en voie de développement risquent
en revanche d’être rapidement dépassés par les évènements si la grippe s’avère
fortement résistante. Dominique de Villepin déclare qu’il faut tout faire
"pour enrayer la propagation de l’épizootie et atténuer le choc
économique pour les pays pauvres".
Pour mettre en place un véritable
réseau de secours, Bush demande aux états de "partager leurs informations
avec l’OMS". De Villepin, de son côté, réclame la création d’ "un stock
international de médicaments" pouvant pourvoir à d’éventuels foyers qui se
situeraient dans des pays pauvres.
"Si rien n’est fait, ce virus
pourrait provoquer la première pandémie du 21e siècle, et nous ne devons pas
laisser cela se produire" affirme Bush.