mercredi 2 janvier 2008 - par Babar

Guerre civile au Kenya ?

Le Kenya est-il en proie à une guerre civile ou tribale ? Depuis le 27 décembre, au Kenya, dans l’Est africain, 300 personnes environ ont trouvé la mort. La cause : la réélection du président sortant, Mwai Kibaki (Parti de l’unité nationale, PNU). Ce dernier est soupçonné de fraude par les partisans du chef de l’opposition Rala Odinga, leader du Mouvement démocratique orange (ODM).

Depuis, le 27 décembre, jour du scrutin présidentiel, les émeutiers dressent des barrages sur les routes et tuent dans la rue les partisans du président élu. Des violences politiques doublées, selon les observateurs internationaux, de violences ethniques. Les partisans du président Mwai Kibaki sont des Kikuyus, tandis que leurs adversaires, les Luos sont proches de Rala Odinga.

Selon LCI, « le gouvernement du président kényan Mwai Kibaki accuse l’opposant Raila Odinga de porter la responsabilité totale des violences tribales qui ont éclaté après l’élection présidentielle et menacent aujourd’hui de déchirer le pays. "Il s’agit fondamentalement d’un nettoyage ethnique de la tribu des Kikuyus mené par Raila Odinga", a déclaré le porte-parole du gouvernement, Alfred Matua, à la BBC ».

Le problème c’est que les Luos portent la même accusation à l’encontre des Kikuyus. L’autre problème c’est que jusqu’à présent seuls les Kikuyus déplorent des victimes, qui brûlés vifs dans des églises qui purement et simplement éliminés à coups de machettes dans les rues.

La communauté internationale, et en premier lieu l’Union africaine, exhortent les deux partis à trouver un consensus et à stopper immédiatement ces violences qui ont déjà déplacé environ 70 000 personnes vers l’ouest du pays, selon la Croix-Rouge internationale.

Et tous de se demander si le fantôme du génocide rwandais n’est pas en train de jouer un mauvais tour au Kenya, l’un des meilleurs élèves, en termes de développement économique, du continent africain.




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