mercredi 6 mai 2009 - par Babar

Hello Alli

La pilule amaigrissante est en vente libre dès mercredi dans les pharmacies. Non sans susciter une polémique.

Aux Etats-Unis 5 millions d’américains ont déjà testé la pilule Alli. En France son arrivée sur le marché crée la polémique. Pourtant, assure son fabriquant, le laboratoire GlaxoSmithKline (GSk), « associée à une alimentation hypocalorique, elle permettrait de perdre 50 % de poids de plus qu’avec un régime seul » (source lepoint.fr).

Son principe est d’empêcher l’absorption d’un quart des graisses ingérées au cours d’un repas. Associée à un régime hypocalorique et pauvre en graisses, elle permettrait de perdre 50 % de poids de plus qu’avec un régime seul.

Alli n’est pas nouvelle sur le marché. C’est un succédané d’une pilule produite par les laboratoires Roche, vendue depuis dix ans sur ordonnance, l’Orlistat (sous l’appellation de Xenical).

Interrogé par lepoint.fr, Jean Parrot, président de l’ordre national des pharmaciens, estime que « l’utilisation d’Alli dépendra essentiellement du "rapport de confiance" qui doit s’installer entre le patient et son pharmacien ».

Sauf que la même source fait remarquer que les « pharmaciens n’ont aucun moyen de vérifier l’état de santé des patients qui les sollicitent, et encore moins les doses qu’ils ingurgitent ».

L’association Allegro fortissimo s’inquiétait dans une lettre datée du 27 janvier, adressée à Mme Bachelot, la ministre de la santé, « de cette libéralisation » et percevait « dans l’autorisation de ce médicament en vente libre un réel danger touchant aux mesures "sauvages" utilisées par un grand nombre de personnes pour maigrir même quand leur surpoids n’est pas pathologique, un mirage pour les personnes en obésité et des conséquences non négligeables sur la santé des patients consommateurs de cette spécialité. »

« Faire croire que cette pilule va révolutionner la vie des personnes obèses, c’est se moquer du monde », explique sur le site du Parisien, Arnaud Basdevant, professeur de nutrition à l’université Pierre-et-Marie-Curie (Paris-VI) et responsable du pôle d’endocrinologie de la Pitié-Salpêtrière.

 



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