Jeux en ligne, appâts dangereux !
En marge des jeux autorisés en France, ceux qui sont sous le
contrôle de
Le gouvernement annonce, par la voix de Jean-François Copé, qu’il met au
point un « plan d’action interministériel » pour endiguer le
phénomène, ainsi qu’un « observatoire des jeux d’argent liés aux nouvelles
technologies ». Le porte-parole du gouvernement indique que « des
poursuites judiciaires systématiques seront entreprises contre les personnes se
livrant à de la publicité en faveur de sites de jeux illégaux ». Des actions
en Justice ont été engagées : le
patron de Bwin.com, une société de paris en ligne autrichienne, et son
directeur général ont été mis en examen en septembre par un juge d’instruction
de Nanterre (Hauts-de-Seine) pour avoir violé le monopole de
Le manque à gagner de l’Etat, qui ne perçoit rien des revenus de ces jeux illégaux, est loin d’être le seul argument justifiant la volonté gouvernementale de maîtrise de ces jeux. Jean-François Copé précise : « Le jeu n’est pas une activité économique comme les autres et comporte, par nature, un certain nombre de risques [...] Il est un vecteur privilégié pour le développement de la fraude ainsi que du blanchiment d’argent, et il peut provoquer des phénomènes d’addiction chez les personnes les plus fragiles. » Il s’agit donc aussi de « garantir un contrôle des flux financiers et de favoriser une pratique du jeu raisonnée. » Un millier de sites de jeux illégaux seraient gérés par des groupes considérés comme criminels. De récentes études ont montré par ailleurs quelle exploitation, grâce à des campagnes massives de spams d’incitation au jeu, on pouvait faire de l’accroissement du nombre de joueurs « compulsifs ».