dimanche 17 septembre 2006 - par L’équipe AgoraVox

La République doit les TICE à ses enfants

 

Hier à Poitiers, entre le Futuroscope et le Centre régional de documentation pédagogique, le ministre de l’Education nationale a conclu son discours en affirmant une fierté d’exercer la « mission d’apprendre, d’enseigner, de former » avec les « moyens les plus modernes de notre époque ». Il présentait son 23e chantier, le « plan de développement des technologies de l’information appliquées à l’éducation », l’objectif final étant ainsi énoncé : « Il faut que tous les enfants apprennent vite et mieux ».

Ce plan est organisé en trois volets. Première évolution, le développement des espaces numériques de travail (ENT) : ces espaces sont des bureaux virtuels accessibles à tous par Internet, élèves, enseignants, parents, personnels administratifs, collectivités locales. Les parents pourront consulter les notes de leur enfant, ou le cahier de texte de la classe, procéder directement à certaines inscriptions (cantine, clubs...), les enseignants pourront diffuser tout ou partie de leurs cours... Le système existe déjà, surtout dans le secondaire. Par exemple, les parents des collégiens des Alpes-Maritimes sont prévenus des absences ou des retards injustifiés de leurs enfants par SMS, sur leur téléphone portable.

Deuxième évolution, l’utilisation des technologies de l’information et de la communication (TICE) pour l’accompagnement scolaire : c’est au Centre national d’enseignement à distance (CNED) qu’est confiée la tâche de développer une production pédagogique susceptible d’aider les élèves, en particulier ceux d’entre eux qui sont en difficulté, à mieux apprendre. Un « accompagnement scolaire par Internet », un « tutorat à distance », les formules reviennent à considérer l’outil informatique comme un auxiliaire utile. Le ministre considère qu’aujourd’hui, près des trois quarts des foyers avec enfants sont équipés d’ordinateur.

Troisième évolution, « la mise à disposition, pour chaque professeur qui sort de l’IUFM, d’une clé USB comprenant l’essentiel des ressources pédagogiques disponibles », et « une réforme des IUFM ». La clé permettra de télécharger depuis un site dédié des savoirs, des contenus, des illustrations pour alimenter les cours et permettre à chaque professeur, même s’il est « éloigné d’une grande bibliothèque », d’utiliser des documents à jour (« cartes de géographie, photographies de monuments, schémas géométriques en trois dimensions... »).

Enfin, le Brevet informatique et internet (B2i) sera obligatoire lors des épreuves du brevet en 2008. "L’an dernier, au moins 67 000 écoliers et 92 000 collégiens l’ont obtenu. » Le ministre a rappelé que « la connaissance des logiciels courants, des règles juridiques du bon usage des outils informatiques feront désormais partie du bagage de tout élève à la fin du collège. »

 Et dans une envolée emphatique un peu surannée, il a conclu : « C’est un vrai contrat de l’école de la République envers ses enfants. »

 




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