mercredi 13 septembre 2006 - par L’équipe AgoraVox

Le Sami Naceri mécanique

Au soir du 16 septembre 2005, dans un restaurant parisien de la place d’Auteuil, un « lourd objet » en verre vole, atteint au visage un jeune homme de vingt-deux ans venu, selon sa version, remettre des tee-shirts de marque à Sami Naceri. Trente-deux points de suture : arcades sourcilières, joues, lèvres, oreilles. L’acteur semble avoir reproché au jeune styliste son retard, et puis de lui avoir proposé de la drogue. Il sera jugé en correctionnelle le 18 décembre.

A quarante-cinq ans l’acteur est familier des poursuites pour « violences volontaires » avec ou sans arme, conduite en été d’ébriété, outrages, excès de vitesse. En octobre 2002, il a été condamné à un mois de prison avec sursis et 3000 euros d’amende pour injures et menaces envers une hôtesse d’Air France, rendue responsable d’une erreur de réservation, sur un vol Paris-Montréal. En juin 2003, condamné à huit mois de prison avec sursis, 5000 euros d’amende et trois ans d’annulation du permis de conduire, pour avoir pris en chasse et frappé un automobiliste qui l’avait klaxonné, sur le périphérique parisien . Fin mars, interpellé « en état d’ébriété » à Boulogne-Billancourt, après avoir violenté, en état d’ivresse, un chauffeur de taxi. Il est actuellement visé aussi par une plainte d’une boîte de nuit cannoise pour incidents et violences sur vigiles.

Ces violences lui ont coûté un rôle, celui d’Alex dans l’adaptation théâtrale du livre d’Antony Burgess et du film de Stanley Kubrick, Orange mécanique. Alex, A-lex : sans loi. Dans L’orange mécanique (A clockwork orange), Burgess désirait, selon ses propres termes « montrer que la violence, cette explosion d’énergie qui ne trouve pas d’issue positive et se consume en brutalité gratuite, n’est qu’une phase du développement de l’individu. » (Entretien au
Magazine littéraire n° 87). Il y a donc encore de l’espoir pour Sami Naceri.




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