lundi 17 octobre 2005 - par L’équipe AgoraVox

Le Twist de Polanski

Comment ne pas attendre avec impatience le nouveau Polanski, après l’admirable "Pianiste" qui a obtenu la palme d’or au festival de Cannes en 2002 et qui relate l’histoire de Wladyslaw Szpilman, célèbre pianiste juif polonais, durant la seconde guerre mondiale, dans le ghetto de Varsovie. Roman Polanski nous offre cette fois-ci un film plus léger, un film pour les enfants, une adaptation du roman de Charles Dickens : Oliver Twist.

Roman Polanski s’attaque donc, dans son dernier long métrage, à un classique de la littérature anglaise. Le film retranscrit à merveille l’ambiance qui régnait au XIXe siècle en Angleterre. La réalité est souvent sombre, austère, rude ; les conditions de vie, difficiles, et pourtant elles n’empêchent pas la lumière de la jeunesse de transpercer la réalité de drôleries et de coups montés.

Ce nouveau long métrage de Roman Polanski n’est pas la première adaptation d’Oliver Twist au cinéma. David Lean, en 1948, avait déjà enfoncé une casquette au "petit bonhomme" des faubourgs londoniens. Mais le personnage n’est pas resté enfermé dans les belles lettres ou au cinéma.. .Il est entré aussi dans la comédie musicale (Oliver) de Carol Reed. Le Oliver Twist de Roman Polanski suit la principale intrigue du roman de Dickens, riche en rebondissements.

Oliver Twist est un jeune orphelin âgé d’une dizaine d’années. Il n’est pas plus intrépide que les autres enfants, mais la vie dure le contraint à survivre. Et puis, le monde des adultes est parfois impitoyable  : l’orphelinat n’hésite pas à le renvoyer et à le placer dans une entreprise de pompes funèbres. Il est confronté à la vie d’employé, exploité et maltraité, ce qui le pousse à fuir vers Londres, avec pour seul bagage son petit baluchon.

Oliver Twist ne reste pas longtemps seul, il rejoint une bande d’enfants qui volent pour le compte de Fagin. Ils usent de techniques habiles et utilisent toutes les ruses pour tromper les commerçants. Fagin est un vieil homme qui considère cette bande de jeunes comme ses enfants.

Le vol est un art, et un art qui s’apprend, même si certains sont plus doués que d’autres. On montre à Oliver Twist comment dérober des portefeuilles, de la nourriture, des vêtements... tout y passe. Un jour, où il est arrêté pour... un vol qu’il n’a pas commis. L’injustice est la toile de fond du roman et du film. Cette arrestation ne lui apporte pas de mauvaises rencontres, du moins pas celles qu’on attendait, car ce sont les véritables voleurs qui mettent tout en œuvre pour retrouver Oliver Twist, afin qu’il ne les trahisse pas.

L’atmosphère londonienne, un scénario tiré d’un roman riche, un réalisateur tel que Roman Polanski, autant d’éléments qui créent une véritable alchimie. Un bon moment de cinéma, qui donne envie de se replonger dans les romans de Dickens, chez soi, au coin du feu.





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