Le violeur était presque normal
Un type comme vous ou moi. Ou presque. Père de trois enfants, marié, ingénieur en informatique, on ne peut pas trouver profil plus banal. Pourtant, ce Grenoblois de 30 ans a été arrêté par la police mercredi puis mis en examen vendredi 16 novembre « pour, selon Le Nouvel Obs, viols aggravés sous la menace d’une arme, tentatives de viols aggravés, agressions aggravées et tentatives d’agressions ». Il risque une peine de vingt ans de réclusion criminelle.
Pendant sa garde à vue, il aurait reconnu être l’auteur de 16 viols ou tentatives de viols en l’espace de trois ans, sur des jeunes femmes, toujours dans la région de Grenoble. La plupart d’entre elles auraient été agressées chez elles.
Il se peut qu’il y ait encore deux autres agressions, mais celles-là, il les nie. « Il est possible que d’autres victimes ne se soient pas signalées », a encore précisé au Monde le vice-procureur de Grenoble, Luc Fontaine.
Le violeur présumé aurait déjà été arrêté en 1998 pour exhibition. « C’est grâce à ses empreintes digitales retrouvées lors de la dernière agression sur un carreau de la salle de bains de sa victime, que cet homme a pu être identifié », a expliqué au Nouvel Obs le commissaire Jean-Claude Dunan, chef de la sûreté de Grenoble.
« Cet homme est tout sauf un marginal, il avait une très bonne situation professionnelle et semblait parfaitement intégré », a précisé le vice-procureur au Monde. Il avait un comportement de prédateur : il se cagoulait et s’introduisait chez des femmes seules. Au début, il les menaçait d’un couteau, puis il a eu recours à un pistolet factice et, à la fin, il cagoulait ses victimes ».