vendredi 18 juin 2010 - par 1-Les Brèves d’AgoraVox

Marine Le Pen, Dupont-Aignan, Cohn-Bendit : Ils taclent les Bleus !

Nos responsables politiques ne sont pas tendres avec l’équipe de France de football au lendemain de sa déroute (2-0) face au Mexique, dans son deuxième match de Coupe du Monde. Tandis que la ministre des Sports Roselyne Bachelot a dit son devoir d’être présente auprès d’une équipe dans la difficulté, les membres de l’opposition, eux, n’y vont pas par quatre chemins pour dire leur ras-le-bol des Bleus.
 
Ainsi, pour Marine Le Pen, vice-présidente du Front national, l’équipe de Raymond Domenech ne mérite même pas le titre d’équipe ; c’est, selon elle, une somme d’égos assujettis au pouvoir de l’argent, sans grand amour pour leur pays : "J’ai même pas envie de dire équipe... Equipe, ça a un sens collectif. Or là, c’est une succession d’individualités arrogantes et perverties par l’argent. Ils n’ont aucun sens collectif et se battent pour des contrats publicitaires plutôt que pour leur pays".

Nicolas Dupont-Aignan, président du mouvement gaulliste Debout la République, se montre encore plus virulent, certes sur un ton contenu, appelant sur Canal Plus à un grand ménage au sein de l’effectif tricolore : « Ras le bol (...) Il faut tous les virer », s’exclame-t-il, avant de tempérer : « Pas tous, mais bon, faut faire son boulot. » Après un telle déroute, « on change d’équipe, on change de joueurs, on prend des jeunes, on renouvelle. Il faut changer quand ça marche pas ! », poursuit-il. "Tout le monde est tombé sur cette pauvre Rama Yade alors qu’elle a dit quelque chose de tellement de bon sens ! Pour moi, le foot est pourri par le fric, ça explique beaucoup de choses. Il faut un grand ménage", conclut-il.

A l’autre bout de l’échiquier politique, le Vert Daniel Cohn-Bendit pointe lui aussi, sur Europe 1, le manque de cohésion de l’équipe de France : « Ce qui est bizarre, c’est que ces joueurs, ils savent jouer au football, mais quand ils jouent ensemble, ils jouent mal, ils ne jouent pas, ils ne s’aiment pas. » Face aux Mexicains qui « aimaient jouer au ballon », qui « souriaient » même « quand ils rataient un dribble, l’équipe de France c’était vraiment le dur labeur », observe l’eurodéputé. Danny le rouge s’en prend même directement à Domenech  : « Il n’y a aucune autorité qui a été capable de faire de ces joueurs une équipe ».

Seule Roselyne Bachelot donc a trouvé quelques mots tendres pour l’équipe de France, en pleine déconfiture, suite à sa défaite d’hier soir sur TF1 : "La meilleure équipe a gagné, la sélection mexicaine est une révélation de cette Coupe du Monde. Je partage les moments de joie mais aussi de tristesse avec l’équipe de France c’est ma mission d’être avec eux pour les soutenir. C’est mon travail, ma mission de ministre des Sports que d’être sans coup férir derrière mon équipe."




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