Nicolas Hulot navigue à vue
Nicolas Hulot participera à une conférence consacrée au Pacte écologique à Nantes le 15 janvier, puis annoncera sa candidature à l’élection présidentielle ou une autre décision le 22. Sa situation n’est pas simple. Fort d’une popularité assez retentissante, troisième personnalité préférée des Français, nous dit le sondage Ifop publié tout récemment dans Le Journal du dimanche, fédérant 10% en gros d’intentions de votes, il peut être tenté de se lancer dans la compétition, et d’ailleurs a déjà prévu un minimum d’organisation (un directeur de campagne possible en la personne de Gérard Feldzer, environ 130 promesses de parrainage collectées). La probabilité d’un remboursement des frais de campagne est assez bonne ; la fonction initiale du Pacte écologique est dans l’impasse : tant de candidats l’ont signé qu’il n’a plus de valeur instrumentale possible, politiquement (l’adhésion d’Arlette Laguiller est un bon exemple du caractère anecdotique que peut prendre la signature du Pacte, Lutte ouvrière plaçant la transformation politique de la société comme priorité absolue). Les commentateurs politiques le soulignent de manière quasi unanime : comme presque tout le monde a signé le Pacte, c’est comme si personne ne l’avait signé, trop de signatures tue l’engagement...