mercredi 21 juillet 2010 - par 1-Les Brèves d’AgoraVox

Nomination controversée d’André Santini à la tête du Grand Paris

La probable nomination d’André Santini à la tête du conseil de surveillance de l’établissement public la "Société du Grand Paris" fait des vagues en raison des dérogations qui pourraient l’amener à prendre la présidence de cet organisme chargé, entre autres, de réaliser la double boucle de transports en commun qui devrait être mise en place dans la région parisienne à l’horizon 2025.
 
André Santini (Nouveau Centre), ancien ministre de Nicolas Sarkozy et actuel maire d’Issy les Moulineaux est en effet en opposé au communiste Christian Favier, actuel président du Conseil Général du Val de Marne pour ce poste stratégique aux manettes de la Société du Grand Paris qui devra mettre en oeuvre un projet largement voulu et porté par le Président de la République.
 
Le MoDem et la Gauche dénoncent ensemble les aménagements dérogatoires qui permettent à André Santini de postuler : alors qu’un député ne peut pas présider un établissement public, une disposition du code électoral permet de passer outre si le député est désigné du fait d’un mandat local qu’il exerce, ce qui est le cas d’André Santini puisqu’il postule au titre de maire. De plus, alors que la limite d’âge est de 65 ans pour présider un établissement public, le décret de création de la Société du Grand Paris précise que "le conseil de surveillance élit un président ainsi qu’un vice-président parmi ses membres âgées de moins de soixante-dix ans au jour de cette élection". Et André Santini est à ce jour âgé de 69 ans et 9 mois.
 
Jean Paul Huchon, président socialiste de la région Ile de France, a annoncé son absence pour protester contre une "désignation en urgence" et vilipende Nicolas Sarkozy qui, selon lui, "une fois de plus, utilise les moyens de la République pour servir son camp et ses amis".
 
Jean François Martins, responsable parisien du MoDem, parle lui d’"une nomination d’intérêt, et une supercherie pour tous les Franciliens qui méritent un homme à temps complet pour concevoir leur avenir".
 
Cette polémique rappelle la tentative de Jean Sarkozy de prendre la tête du quartier de La Défense, par l’intermédiaire de l’EPAD à l’automne 2009, ce qui embarrasse la présidence qui a pour le moment, refusé de communiquer sur le sujet.



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