vendredi 25 septembre 2009 - par 1-Les Brèves d’AgoraVox

Ouyapacours recense enseignants non remplacés et heures de cours perdues

Ouyapacours. Comme ça se prononce. Et comme son nom l’indique. Ce site de gestion participatif mis en ligne par la Fédération des Conseils de Parents d’Elèves des écoles publiques (FCPE) permet de recenser et de comptabiliser avec l’aide des parents les remplacements non-assurés par les enseignants. Et de placer l’Education nationale face à ses défaillances.

A l’origine d’Ouyapacours, il y a un rapport de l’Inspection générale de l’Education nationale. Selon cette dernière, rapporte la FCPE, chaque enfant perd une année de scolarité lorsque l’on fait la somme de toutes les heures de cours non assurées faute de remplacement des enseignants.

Avec ce site, précise la fédération de parents d’élèves, chaque parent d’élève pourra,signaler tout remplacement de cours non effectué. Forte de ces données, la FCPE « demandera ensuite à l’autorité compétente le rétablissement de la situation de droit ».

13.500 postes ont été supprimés cette année. Et parmi eux 3.350 postes de remplacements. Par un habile jeu de vase communiquants, le taux d’encadrement des élèves reste identique, mais en réalité des remplaçants étant affectés à temps plein, il en manque là où il y en a besoin. Jean-Jacques Hazan, président de la FCPE, souligne qu’en Charente, par exemple, « il n’y a plus de profs de français remplaçants de disponibles. Et dans le Vaucluse, ce sont cinq matières qui manquent à l’appel ».

Ouyapacours est simple d’utilisation. Il s’agit pour les parents d’élèves de remplir un simple formulaire comportant le numéro du département, le nom de l’établissement, la ville, la matière non assurée, la date de début, le nombre d’heures perdues par semaine, le nombre d’heures de cours par semaine, la raison de l’absence (par exemple : professeur non affecté, remplacement courte durée non assurée, remplacement longue durée non assuré). Les parents peuvent aussi faire part de leur remarque.

Selon la loi, rappelle la fédération, « chaque enfant doit pouvoir bénéficier de la continuité du service public d’éducation ». Car « la suppression des postes d’enseignants remplaçants, à l’Ecole primaire ou dans le secondaire, nuit aux élèves et au principe de continuité du service public ».

 Ouyapacours n ’est pas là pour pointer l’absentéisme des professeurs mais pour rappeler ses défaillances à l’Education nationale et de de réclamer les remplacements nécessaires.

Le ministère de l’éducaiton nationale doit, selon la FCPE, rendre public « le nombre d’heures de cours qu’elle ne peut pas remplacer, de pallier les insuffisances constatées et de renoncer aux suppressions de postes d’enseignants ».
 



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